Des containers remplis d’habits, de chaussures, de matelas orthopédiques, de téléviseurs, d’appareils électroménagers et de véhicules, des produits pharmaceutiques et mêmes des déchets chimiques ou nucléaires sont déversés dans les grandes villes africaines, sur lesquels les clients jettent leur dévolu, malgré les risques sanitaires.
Si cette activité constitue un commerce juteux pour bon nombre de commerçants maliens, en raison de leur prix abordable, elle n’en demeure pas moins qu’elle comporte de grands risques sanitaires, hygiéniques et environnementaux.
Chaque année, l’Afrique accueille des millions de tonnes d’objets importés d’Occident, dont peu sont réellement utiles. Pour preuve, certains de ses objets ne fonctionnent pas, ou cessent de fonctionner après quelques temps d’usage. Ils finissent leur course dans la poubelle familiale avant être ramassés et exportés en Occident pour nous revenir, après recyclés en d’autres objets.
L’Afrique a logiquement à se défaire des « rejets » de l’Europe, qui ne sont pas sans conséquences particulières sur notre santé, notre environnement, à travers notamment les véhicules d’occasion « France aurevoir » et importés d’Europe.
En effet, en dehors des articles importés, ces véhicules d’occasion ont leur lot de ravage sur notre environnement. Car, interdites de circuler en Europe, ces vieilles voitures (âgées de 20, voire 30 ans) font légion sur les routes africaines. Alors que les modèles ou séries de ces véhicules ont cessé d’être confectionnés dans les usines occidentales. Pire, il se trouve souvent que leurs concessionnaires ont même fermé leurs usines. Mais hélas, on continue de les « jeter » sur le continent africain dans un état défectueux qui induit, parfois, des accidents de la route.
Les explications de cet important rejet d’équipements de secondes mains vers l’Afrique seraient liées au manque d’espace en Occident, mais aussi par le faible pouvoir d’achat des Africains à se procurer de nouveaux.
Selon les statistiques récentes, chaque année, environ 6 millions de véhicules d’occasion sont fournis à l’Afrique par l’Europe. Ce qui n’est pas sans conséquences sanitaires et environnementales.
D’ailleurs, c’est conscient de la réalité de la menace que certains pays voisins du Mali ont récemment légiféré et interdit l’entrée de véhicules d’occasion vieux de 5 ou 8 ans sur leur territoire.
Quid de notre pays qui a un parc automobile ancien, et vieillissant ?
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews