Des incidents ont été signalés dans certains centres de distributions des cartes NINA en fin et début de semaine. En commune II du District et plus précisément à Médina-Coura, des agents de distribution ont tout simplement arrêté le travail pour motif de rémunération pendant que ceux de la mairie enlevaient le matériel pour en exigeant la libération du Maire centrale Adama Sangaré détenu à la prison civile de Koulikoro pour spéculation foncière.
Très tôt ce matin du lundi 1er juillet 2013 à l’école fondamentale de Médina-Coura, les usagers venus très nombreux ont été désagréablement surpris de constater un arrêt de travail des agents chargés de la distribution des cartes NINA. Ils ont évoqué le non paiement de leurs rémunérations comprises entre 80.000 et 40.000 F CFA selon les catégories. L’affrontement a été évité de justesse avec les usagers présents.
A la suite des agents de distribution, ce sont des éléments de la mairie de la commune II qui vinrent, à leur tour, enlever les fichiers contenant les photos destinées aux nouvelles inscriptions. Selon les informations recueillies sur place, ils exigent la libération du maire central Adama Sangaré, détenu à la prison civile de Koulikoro pour spéculation foncière.
A notre passage aux environs de 10 heures, le centre était littéralement fermé et les usagers, très déçus quittaient les lieux.
Des incidents similaires (le boycott des agents pour non-paiement de leurs primes) ont été signalés de plusieurs centres. Si certains ont décidé d’arrêter le travail, ont ont choisi de poursuivre, non sans difficultés.
Rappelons que selon les données disponibles au Gouvernorat, les électeurs potentiels sont estimés à environ 1.051.000.975 dans le district de Bamako.
Pour la distribution des cartes, des équipes censées être formées (498 équipes) ont été déployées sur le terrain, à raison de 3 personnes par équipe, soit 1494 agents au total et 2 coordinateurs par commune. Mais la réalité est que ces jeunes pour la majeur partie des élèves ou étudiants ne maitrisent pas à fonds la matière d’où le calvaire et souvent la colère des populations.
Toutes choses qui expliquent ces couacs et un grand désordre. Des déconvenues qui risquent d’affecter l’engouement des citoyens si ce n’est déjà fait en maints endroits.
B.S. Diarra
Quelques réactions
Lors de notre passage dans quelques établissements scolaires de la CII; certains ont voulu exprimer leur point de vue. Si les chefs d’équipes n’ont pas signalé de difficultés dans la distribution, les populations quant à elles ont levé le voile. D’ores et déjà, certains observateurs se disent favorables à un éventuel report des dates au regard des insuffisances constatées et susceptibles affecter le scrutin du 28 Juillet. Aux 35.000 nouveaux majeurs qui ne pourront pas voter, s’ajoutent désormais ces contraintes dans la distribution des cartes.
Bakary Diarra électeur à Bakaribougou : « Nous avons la volonté de retirer nos cartes afin de pouvoir voter, mais vous voyez les tracasseries ; depuis le matin je fais la navette entre ici et Missira seulement pour retirer ma carte ».
Awa Berthe Bakaribougou : « Il y a trop d’affluence, le nombre de distributeurs est minime. Certains agents sont très désagréables et découragent les gens ».
M .Garo électeur à Missira : « La procédure de distribution doit être organisée afin de permettre aux destinataires des cartes NINA de les avoir sans passer par un long rang, des bousculades, des bagarres».
Propos recueillis par Tom
Source: Maliba Info