La visite du président de la République accompagné d’une forte délégation sur la scène du crime avant les enquêteurs de la police scientifique indique à quel point les autorités maliennes ne sont pas très regardantes sur certains détails. IBK et sa délégation ont bel et bien visité les lieux avant les enquêteurs. Dans le reportage de l’ORTM, il a été bien dit que des douilles de balles étaient encore visibles. Et ce n’est que plus tard que les investigateurs sont arrivés en vue d’isoler les indices en question. Un gâchis !
La réaction décomplexée des Forces Armées maliennes
Les Forces Armées et de sécurité du Mali n’ont pas attendu d’aide extérieure pour passer à l’action. Une fois l’alerte donnée, elles ont entamé la procédure d’assaut, avec à l’esprit de sauver le maximum de civils. Même si avec 20 morts pour seulement moins de 5 assaillants mis hors d’état de nuire l’on est en droit de parler de bilan mitigé ; l’engagement, la spontanéité et le sens de la responsabilité dont elles ont cependant fait preuve attestent d’une maturité certaine. Avec très peu de moins, mais désormais munis de courage, ils ont assuré l’essentiel. Rien n’est cependant parfait. Bravo, en tout cas !
Sekouba Bambino : un rescapé dans la première Sotrama de passage pour Sébénicoro
Il se dit, dans les rues de Bamako, que l’artiste guinéen Sekouba Bambino, un rescapé de l’attaque de l’Hôtel Radisson, après avoir récité tout le Coran aux ravisseurs qui lui demandaient la seule profession de foi, a emprunté la première Sotrama qui se rendait au quartier Sébénicoro afin de se rapprocher de la frontière Guinéenne. Et de ce quartier, à défaut d’un moyen, il aurait emprunté un tricycle (Kata-katani» afin de rejoindre Conakry… . Enfin, c’est de l’humour noir. Il faut bien décompresser.
Dans les faits, le chanteur guinéen Sekouba Bambino Diabate a passé plus d’une heure caché dans sa chambre d’hôtel. Il a été exfiltré par les forces de sécurité maliennes. Voici son témoignage à RFI : «Je me suis réveillé dans ma chambre, j’ai fait ma prière vers 5h55. D’un seul coup, j’ai entendu un coup de fusil vers 6h05. Je me suis dit dans ma tête que c’était peut-être les gardiens qui étaient en train de chercher les bandits (…).
Mais après dix minutes, j’ai entendu des coups d’armes très lourdes, d’armes de guerre, ça n’arrêtait pas de tirer partout. Et j’entendais les bandits qui couraient devant ma porte pour aller se ravitailler en armes et puis tirer sur les gens. Je suis resté dans ma chambre, couché sous le lit, j’ai attendu, je me suis remis à Dieu parce que je n’avais plus d’espoir. Ils n’étaient pas très loin de ma chambre, j’entendais ce qu’ils disaient entre eux. (…) Ils parlaient en anglais, mais un anglais un peu à l’africaine… ».
La noble colère des sapeurs-pompiers
A la suite du président de la République, toutes les autorités ont salué l’engagement et le professionnalisme de la police et des forces spéciales. Normal ! Mais tous, y compris le président de la République, ont omis les éléments de la Protection Civile, à savoir, les Sapeurs-pompiers.
Dans les casernes de Bamako-Coura et de Sogoniko, on n’a pas aimé. Il se trouve en effet que ces soldats d’urgence sont autant méritants que les autres. Ils ont fait face au même risque et au même danger et n’ont, en aucun moment failli. Ils méritent bien un satisfécit. Les autorités se doivent de corriger cette omission.
Pour notre part, nous le faisons : Merci les gars !
Source: La Sentinelle