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Les bandits armés du Mnla et leurs acolytes jihadistes ont fêté, mais…

La Communauté musulmane du Mali vient de célébrer la fête de Tabaski dans un contexte particulier marqué par la crise au Nord, notamment par la non-libération de la région de Kidal et les pourparlers qui se déroulent en terre algérienne. Une crise occasionnée par les groupes armés, particulièrement par les rebelles du Mnla et leurs acolytes jihadistes et narcotrafiquants. Lesquels disent aussi avoir fêté. Mais, de quelle manière ?

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Question importante ! Mais, revenons d’abord sur le mois de Ramadan, mois béni durant lequel les fidèles musulmans sollicitent la grâce et les bénédictions d’Allah le Tout-Puissant. Du coup, ils jeûnent pour le pardon de leurs «péchés» afin que tous leurs vœux soient exaucés. Et c’est après cela qu’ils célèbrent la fête de Tabaski ou fête du mouton durant laquelle ils présentent leurs excuses à leurs prochains pour ce qui n’a pas été bon surtout dans leurs relations interpersonnelles, tout en projetant de les améliorer. Là, ce sont de bons, de vrais et de pieux musulmans.

Mais, à dire que les bandits armés du Mnla et leurs acolytes jihadistes, du Maa, Hcua, Ançar Dine, Mujao… au cours du mois béni de Ramadan jeûnent aussi et fêtent la Tabaski, cela relève de la perversion, pour ne pas dire du fétichisme. De qui se moquent-ils ? D’Allah le Miséricordieux ? Eux qui ont pris les armes contre leur Patrie mère, le Mali, qui se veut Un et Indivisible ? Eux qui ont commis et continuent de commettre de barbares exactions relevant de l’époque naziste ? Eux qui ont tué et tuent encore, violé des femmes, volé, pillé, profané les mausolées, détruit le patrimoine culturel malien classé patrimoine mondial, massacré et massacrent encore des soldats républicains et les forces onusiennes… ? Eux qui continuent d’occuper la région de Kidal comme si elle était leur propriété privée ?

Non, le Mnla et ses alliés doivent arrêter de salir et de ternir l’image de l’Islam qui se veut une religion de tolérance et de l’acceptation de l’autre dans ses différences. Au lieu de prétendre jeûner pour obtenir les bénédictions d’Allah le Tout-Puissant (pour tuer encore et davantage ?), et fêter la Tabaski, ils feraient mieux d’abandonner le langage des armes, de se repentir et demander pardon au Mali, au peuple malien et à la Communauté internationale. En attendant la sanction divine.

De toutes les façons, selon nos informations, c’est dans la peur qu’ils ont fêté la Tabaski, surtout après l’arrestation aux abords du village de Forgo, cercle de Gao, de Mohamed Zeyni Aguissa Maïga, par les jeunes de Gao, qui faisait office de ministre de la Jeunesse et des Sports lors de l’occupation des régions du nord par le Mnla en 2012. Même s’il a été remis aux Forces armées maliennes (Fama), alors que nombre de nos compatriotes auraient bien voulu que ces jeunes lui appliquent «l’article 320 du Code brûler vif», son arrestation a semé la panique dans les rangs des bandits armés du Mnla qui exigent la partition du pays. Selon certaines indiscrétions, nombre d’entre eux, qui étaient aux pourparlers d’Alger, ont préféré y rester, craignant que les jeunes de leurs localités respectives ne leur infligent le même sort que celui du malheureux Mohamed Zeyni Aguissa Maïga.

Selon nos informations, leur panique vient aussi du fait que les soldats tchadiens menacent tous les membres du Mnla et leurs alliés jihadistes d’une offensive militaire, sans l’aval de la Minusma. Et pour cause, ils accusent ces terroristes d’être à l’origine des poses de mines, des attentats et tirs de roquettes ayant fait plusieurs morts et blessés dans leurs rangs. De ce fait, les soldats tchadiens se disent désormais prêts à réagir à chaque attaque et attentat, avec le consentement ou non de la Minusma.

Même son de cloche du côté des soldats nigériens dont l’attaque, revendiquée par le terroriste islamiste Sultan Ould Bady, proche du Mujao, a fait neuf morts. Une autre mise en garde qui sème la panique dans les rangs du Mnla et de ses alliés. Comme on le voit donc, la peur a changé de camp et la fête de Tabaski n’aura pas été belle pour ces narcoterroristes du Mnla et leurs acolytes. Une fête que la plupart d’entre eux ont célébrée «en exil forcé».

Bruno E. LOMA

 

SOURCE: Le Reporter  du   12 oct 2014.
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