L’enquête avait été ouverte au Parlement après la lettre de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition. Et une commission ad hoc avait été mise sur place aux fins de situer les responsabilités mais les résultats ne sont toujours pas là et les Maliens sont las d’attendre.
Elles sont nombreuses les personnes impliquées dans le mécanisme des commandes de l’armée qui avaient défilé à l’Assemblée nationale pour des écoutes au sein de la commission mise en place aux fins d’éclairer les honorables députés à qui cette affaire sulfureuse a été confiée avant que la justice ne soit saisie.
Les Maliens connaissent très bien les personnes susceptibles d’être dans les commandes des militaires en raison de leurs statuts dans la hiérarchie militaire et administrative. Selon certaines sources les enquêtes ouvertes au sein de l’institution parlementaire ont rencontré des écueils, pour ne pas dire qu’elles sont butées à un mastodonte : le Conseil supérieur de la défense, une instance de décision dans l’acquisition des matériels militaires.
Dans cette affaire des avions cloués au sol, c’est l’Etat qui est bel et bien en cause et l’on ne doit pas chercher des boucs émissaires. Il s’agit pour la crédibilité des ordonnateurs des dépenses de remonter cette affaire au moment des faits pour enfin trouver les vrais coupables. Qui a ordonné les achats ? Qui a sorti l’argent ? Qui était dans les transactions financières ? En remontant les informations de fil en aiguille, on mettrait la main sur les coupables.
Dans un Etat sérieux l’on sait que dans l’achat des matériels militaires tout le monde n’est pas habilité. Les coupables cherchent une porte de sortie, se mettent à l’ombre et cherchent une marionnette à laquelle ils attachent des ficelles et la laissent partir les yeux bandés avec « le bâton de l’aveugle » pour tenter de ternir l’image de personnes honnêtes et qui ne sauraient participer à des transactions commerciales sur les matériels militaires. Quel danger alors pour ce grand pays !
De toutes les façons, les ministres de la Défense au moment des faits ont leur mot à dire en toute honnêteté, advienne que pourra. Le Mali a besoin d’avancer et il faut tirer au clair cette affaire sulfureuse. Nous n’avons pas besoin de tourner en rond pour cette affaire d’achat d’hélicoptères obsolètes.
Selon les dernières informations, le dossier serait sur la table du procureur Kassogué et si cela s’avérait, bientôt les Maliens sauront qui et qui sont dans la transaction financière qui a conduit à l’achat de ferrailles en lieu et place d’hélicoptères pour nos forces armées. Les pistes sont balisées et le procureur a de la matière pour démasquer et mettre au « gnouf » les coupables.
Ibrahima A. Tiocary Fulany Printemps
EchosMédias