La messe est dite. Le cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie au Mali ne semble pas être disposé pour l’instant, à participer aux Assises nationales de la refondation. L’inclusivité prônée par Assimi Goïta prend donc un coup de massue en plein processus. Comment trouver le bon timing ?
La rencontre entre le Président Assimi Goita et la classe politique, lundi 29 novembre, à Koulouba semble être, à peu près, une entrevue de formalité, tant le résultat espéré n’a pas été atteint. L’invitation adressée par le Chef de l’Etat à la classe politique pour une participation massive aux Assises nationales de la refondation ne passe pas du côté du Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie au Mali, ex majorité présidentielle. C’est du moins ce qu’a signifié Amadou Koita, ancien ministre et porte-parole du Cadre.
«Nous avons exprimé que ces Assises nationales sont inopportunes et coûteuses et qu’il fallait se limiter à la charte de la transition. Nous avons également estimé que notre participation était conditionnée à un certain nombre de points. Pour cela, le cadre se réunira et avisera par un communiqué », clarifie Amadou Koita, en réponse à la demande de participation aux ANR du Président Assimi Goita.
Le projet des Assises nationales de la Refondation met dos à dos les tenants du pouvoir et l’ex majorité présidentielle. Les observateurs de la scène politique nationale ne sont pas surpris du rejet, pour le moment, des ANR par le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie au Mali. Ils estiment qu’au Mali, il est difficile de réunir les différents camps politiques, tant les clivages entre eux sont grands.
L’internaute Issiaka Malien Lamda est convaincu d’une chose. Pour lui, la démarche actuelle du Président Assimi Goita s’inscrit dans la suite logique de celle d’IBK. « Assimi est en train de faire du IBK sans IBK », caricature-t-il. Et de poursuivre : « La classe politique et les clans défilent sans se faire convaincre. Y a pas rancune entre lui et quelqu’un certes ! La rancune c’est entre les politiques et les clans. La règle est que si l’autre camp n’a pas participé à notre festin d’hier nous ne participerons pas au sien et ferons tout pour que ça ne séduise pas et réussisse pas car c’est figé. Le Président reste dans ce hohaho en voulant obtenir un consensus impossible jusqu’à ce qu’il devienne dégoûtant vis-à-vis du peuple et il est balayé un beau jour. Pas de temps pour réaliser quoi que ce soit. Entretemps, les dossiers brûlants du pays sont en pause. La situation se détériore, les contextes changent alors que les solutions aux problèmes élémentaires sont toujours en train d’être peaufinées dans le schéma ancien. Là, 1+1 devient 00. On rira tous de lui demain ».
Il revient donc au Président Assimi de trouver les voies et moyens pour fédérer toutes les forces vives dans un climat plus apaisé.
O.A.M
Source: Le SOFT