Par R. Mahmoudi – Selon une étude américaine de l’Institut de la politique du Proche-Orient basé à Washington, le président Bouteflika devrait annoncer sa candidature à un cinquième mandat en février, affirmant qu’il «se plierait aux appels des partis au pouvoir et se représenterait».
L’auteur de l’étude s’appuie certainement sur des synthèses de la presse algérienne et internationale sur cette question, et ne semble pas tenir compte des fluctuations de la situation en rapport avec les prochaines échéances électorales. Il prévient que le prochain président serait confronté à une situation économique difficile, aux menaces persistantes émanant de cellules terroristes en Libye et au Mali et à «la colère sociale grandissante d’une jeunesse sans emploi».
L’étude réalisée par le chercheur Abdelillah Bendaoudi, intitulée «Les signes d’une crise en Algérie à la veille des élections», analyse les enjeux de la prochaine étape. «Bien que l’amendement constitutionnel de 2008 ait aboli la limitation du nombre de mandats présidentiels, permettant à Bouteflika d’occuper ce poste, avant les amendements de 2016, une déclaration est attendue en février», indique le rapport.
L’auteur de l’étude insiste sur le fait que les nouveaux dirigeants algériens devront faire face à de nombreux défis, les plus urgents étant liés à l’économie et à la sécurité. «Sur le plan économique, explique-t-il, une forte baisse des recettes d’hydrocarbures et un ralentissement du secteur industriel ont contraint l’Algérie à prendre des mesures d’austérité tout en augmentant la fiscalité.» Et de poursuivre : «De plus, le vide sécuritaire dans les pays voisins, notamment la Libye et le Mali, a créé une menace importante.»
Selon l’analyse de l’institut américain, la Libye et le Mali sont devenus «un paradis pour les terroristes et les groupes du crime organisé, facilitant ainsi le radicalisme et l’extrémisme dans la région». Tous ces problèmes constituent, selon les termes de l’analyste, «un lourd fardeau pour l’armée algérienne, qui fait généralement partie des forces les mieux organisées et les plus compétentes de la région».
Evoquant les relations algéro-américaines, l’étude affirme que «si l’Algérie évite traditionnellement d’établir des relations étroites avec les Etats-Unis, les relations bilatérales se sont développées ces dernières années en raison de la volonté commune de contenir la propagation des réseaux terroristes en Afrique du Nord et centrale. «Dans la mesure où l’Algérie est devenue un partenaire de la lutte antiterroriste, il est dans l’intérêt des Etats-Unis de voir une transition en douceur du pouvoir, même si Washington n’a que peu d’influence sur le résultat de la transition.»
R. M.
Source: algeriepatriotique