Cinq attaques ont visé des représentations diplomatiques françaises en Afrique depuis vingt ans, la dernière ayant eu lieu à Ouagadougou vendredi 2 mars 2018. Le 2 mars 2018 au matin, l’ambassade de France, l’Institut français et l’état major de l’armée burkinabè à Ouagadougou ont été pris d’assaut par des hommes armés. Au cours des vingt dernières années, pour différentes raisons, les représentations diplomatiques françaises ont été visées dans plusieurs pays d’Afrique.
Tripoli (Libye), le 23 avril 2013 L’ambassade de France à Tripoli, en Libye, est visée le mardi 23 avril 2013 au matin par un attentat, blessant deux gendarmes français, dont un grièvement, et provoquant d’importants dégâts matériels. Une source de sécurité libyenne indique alors que l’explosion a été causée par une voiture piégée. L’explosion a été telle qu’une employée française de l’ambassade déclare : “Il ne reste plus rien de mon bureau”. Bangui (Centrafrique), le 26 décembre 2012 Plusieurs centaines de personnes manifestent violemment aux abords de l’ambassade de France à Bangui, mercredi 26 décembre 2012, pour dénoncer la passivité de Paris concernant la situation en Centrafrique, occupée en partie par la rébellion du Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre. Le calme est rétabli dans l’après-midi et l’ambassade sécurisée par des soldats français. Abidjan (Côte d’Ivoire), le 8 avril 2011 La résidence de l’ambassadeur de France à Abidjan est visée, le vendredi 8 avril 2011 au soir, par des tirs d’armes lourdes attribués aux forces loyales au président Laurent Gbagbo, qui démentent l’information. Deux jours plus tôt, la résidence avait été attaquée par les forces pro-Gbagbo à l’occasion de l’exfiltration de l’ambassadeur du Japon dont la demeure officielle est située à proximité. Nouakchott (Mauritanie), le 8 août 2009 Le samedi 8 août 2009, en début de soirée, un jeune kamikaze de 22 ans actionne sa ceinture d’explosifs devant l’ambassade de France de Nouakchott. Deux gendarmes, qui faisaient leur jogging à proximité, et une jeune Mauritanienne sont légèrement blessés. L’attaque n’est pas revendiquée, mais le jeune homme est identifié par une source policière comme “membre de la mouvance jihadiste”. Trois jours plus tôt, le nouveau président Mohammed Ould Abdel Aziz avait été investi avec un programme fort de lutte contre le terrorisme.
Source: france24