Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a qualifié “d’acte crapuleux” les attaques essuyées par la délégation du Premier ministre malien, lors de sa visite à Kidal (nord-est du Mali), de la part des éléments du MNLA (mouvement rebelle touareg), opposé à ce voyage.
Nous qualifions cela d’acte crapuleux et de lâche trahison de tous les engagements antérieurs, notamment ceux contenus dans les accords de Ouagadougou”, a-t-il déclaré dans un message à la nation diffusé par la télévision nationale.
“Et ce n’est là, ni plus ni moins, qu’une déclaration objective de guerre à l’Etat du Mali, au moment où tout est mis en œuvre pour relancer les pourparlers devant conduire à une paix définitive au Nord, à travers un dialogue inclusif”, a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat a relevé que des groupes armés, qui ont mis à profit les accords de Ouagadougou pour reconstituer leurs forces, ont investi le gouvernorat et “ont pris en otage le personnel et les agents en place, et en ont froidement assassiné plusieurs”. “Les auteurs de ces prises d’otages et exécutions sommaires seront poursuivis devant les juridictions nationales et internationales”, a-t-il affirmé.
“La souveraineté du Mali sur toute l’étendue de son territoire n’étant pas négociable, nos forces de défense et de sécurité en reconstruction assumeront, totalement, les missions que la constitution malienne leur assigne”, a souligné le président Keïta qui s’est prononcé en faveur du dialogue. “Nous allons donc au dialogue, convaincus que nous sommes que le salut passe impérativement par là. Le salut si, bien entendu, toutes les parties, le gouvernement du Mali, la communauté internationale, les mouvements armés, s’acquittent de leurs engagements, chacune à son niveau de responsabilité”, a-t-il conclu.
Source: Xinhua