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Les administrateurs civils réclament la libération de leurs camarades otages.

Les administrateurs civils ont marché ce jeudi 15 octobre 2020, réclamant la libération de leurs collègues. Ils ont pris départ au Boulevard de l’indépendance. La marche a pris fin à la primature (cité administrative).

Les administrateurs ont conclu cette marche en lisant une déclaration dans laquelle, ils demandent une plus grande implication de l’état pour la libération de deux des leurs retenus en otages depuis 2018. Ils souhaitent également une meilleure protection d’eux et de leurs familles.

Depuis le début de la crise malienne en 2012, on peut dire sans risque de se tromper que les administrateurs civils font partie des fonctionnaires d’état ayant perdu le plus de collègues dans les différentes zones de conflit.

Après la libération de Soumaïla Cissé et l’otage français Sophie Prétronin ainsi que deux italiens en échange de plus de 200 prisonniers djihadistes, les représentants de l’état à travers les gouvernorats, préfectures, sous-préfectures et autres collectivités pensent, qu’il y a une sorte de discrimination entre les citoyens selon leurs rangs sociaux.

C’est donc pour dénoncer cet état de fait en prenant en considération les articles 1 et 2 de la constitution malienne de 1992 en son titre premier que ces fonctionnaires réunis dans une plateforme d’action commune réclament un plus grand engagement du gouvernement pour que leurs camarades Aly Cissé, Drissa Sanogo et une dizaine de travailleurs des collectivités territoriales recouvrent la liberté. Ils veulent que le même type d’effort que celui qui a conduit à la libération de Soumaïla et les otages occidentaux soit déployé.

Dans leur déclaration lue devant le premier ministre et certains membres de son gouvernement, les administrateurs civils et alliés se sont indignés face à la libération de plus de 200 criminels pour la libération d’otages majoritairement étrangers, alors que des nationaux sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Ils ont dénoncé également ce qu’ils considèrent comme une ingratitude de la part de l’ex-otage française qui, dans ses déclarations après avoir été libérée ; s’est exprimée en ces termes sur ses ravisseurs : « ce sont des combattants contre l’injustice de l’Etat malien qui ne tient pas parole »

S.Guindo, stagiaire Malijet

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