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Les acteurs politiques – ennemis du Mali

Je regrette très profondément de ne pas avoir, parmi les dirigeants du Mali de l’ère démocratique, une référence pour la simple raison qu’après le coup d’Etat de mars 1991, les acteurs politiques n’ont fait que mentir au Peuple. Sinon comment comprendre que la plus part de ces acteurs, ayant réussi une bonne formation de base au Mali et sous le régime des militaires qui ont pourtant bafoué le métier de l’enseignement en le ramenant au plus bas niveau, faisaient la fierté du Mali dans toutes les Universités et Grandes écoles à travers le monde. Les étudiants maliens étaient respectés, craints et enviés par les autres, car ils étaient sérieux, intelligents, assidus, bref bien formés. Donc la démocratie a trouvé des cadres bien formés et compétents. Mais ces deux qualités, qui devaient suffire pour amorcer le développement dans n’importe quel pays, ont été exploitées pour détruire ce que les pères fondateurs du Mali ont posé comme jalon pour un développement économique et social. Comment les acteurs politiques ont détruit le Mali ?

 parti classe politique drapeau malien vert jaune rouge

Ils ont exploité les élèves et étudiants à travers l’Association des élèves et étudiants du Mali (A.E.E.M.) pour faire le coup d’Etat en mars 1991. Ils n’ont pas su prendre leur responsabilité pour dire la vérité aux maliens par rapport au Nord (rébellion de 1991) et à l’AEEM, car ils ne voyaient que le pouvoir. L’histoire vient de les rattraper deux décennies après en montrant au monde entier que la paix obtenue pendant tout ce temps était une paix voilée et que le système éducatif malien a fortement régressé. Dieu faisant bien les choses, les acteurs politiques du désastre malien, par qui tout a commencé, sont encore quasiment vivants et exercent le pouvoir. C’est avec eux nous avons vu augmenter le taux de scolarisation sans se préoccuper des conséquences à moyen et long termes. Tous les problèmes de l’éducation viennent de là.

Le dimanche, 07 septembre 2014 s’est tenu un meeting de l’Opposition pour dénoncer la mauvaise gouvernance d’IBK et un autre meeting de la Mouvance présidentielle pour soutenir les actions d’IBK. Coïncidence ou marquage serré ? Que ces deux camps jouent leur rôle pour une fois ferait le bonheur des maliens. L’opposition doit chercher à imposer les débats pour édifier l’opinion nationale et internationale. La majorité présidentielle doit être suffisamment responsable pour s’assumer. Pourquoi nos politiques ne comprennent pas ces fondamentaux de la démocratie ? A leur tête IBK qui ne fait que répliquer, inutilement, aux critiques formulées par tel ou tel citoyen fusse-t-il opposant ou pas. Que peut-on attendre d’un Président élu sous les couleurs d’un Parti politique (RPM) et qui le méprise ? IBK a oublié comment il a été nommé Premier ministre en 1994, sinon il pouvait en tirer la leçon pour éviter le même scénario au RPM. J’exhorte le Président IBK à revenir dans sa famille politique, à donner à cette famille toute la latitude de composer avec la majorité présidentielle afin d’éviter au Mali la catastrophe. Assez avec les bons discours !!! Aldous Huxley disait : « Plus les desseins d’un politicien sont sinistres, plus ronflante, en général, devient la noblesse de son langage ».

Bref, les responsables du malheur du Mali étant connus, je pense que la situation actuelle du pays montre qu’IBK a besoin d’aide pour gouverner ce pays, car il a été plébiscité par les maliens pour combattre les rebelles et autres afin de reconquérir l’intégrité territoriale du Mali, mais hélas ! Il est là pour cinq années et donnons-nous la main pour donner au Mali ses valeurs en l’accompagnant. Ma réflexion portera sur l’éducation (du primaire au supérieur) qui est à la base de tout développement, car il importe de retenir que les ressources les plus précieuses que possède un pays sont ses habitants, et que c’est en investissant dans son peuple qu’un pays effectue le meilleur investissement qui soit.

Nos autorités doivent comprendre que l’investissement dans l’éducation des filles s’avère très rentable pour un pays. Il est bien possible que l’enseignement primaire, notamment celui qui s’adresse aux filles, soit l’investissement le plus fructueux pour les pays en développement en général et le Mali en particulier. Ceux qui savent lire produisent davantage et, par conséquent, gagnent davantage. Les filles instruites participent à la prise de décisions touchant leur vie familiale; elles ont moins d’enfants, et ceux-ci sont en meilleure santé et plus heureux. Les femmes instruites jouissent d’une certaine autonomie quant à leur choix de carrière. Elles risquent moins de sombrer dans la prostitution, qui contribue à la propagation des infections sexuellement transmissibles. Les femmes instruites sont susceptibles de se soucier de l’environnement. C’est à bien des égards que l’enseignement primaire, particulièrement celui qui s’adresse aux filles, génère des bénéfices importants.

L’éducation présente deux (2) aspects très différents. D’un côté, elle augmente les compétences d’un individu sur le marché du travail et, par la même occasion, son salaire potentiel. De l’autre côté, grâce à l’éducation, les gens sont plus informés, ce qui est important pour le fonctionnement d’une démocratie. Dans le premier cas, le rendement obtenu est essentiellement un gain privé et il semble donc raisonnable de demander aux jeunes, ou à leur famille, de contribuer au coût de cette éducation. Cependant, dans le deuxième cas, le gain de l’éducation est un gain social et il est donc juste que l’Etat finance une partie des coûts de l’éducation. Et, de fait, c’est ce qu’on observe. La question la plus difficile est de savoir où trancher: quel pourcentage des frais de scolarité les étudiants universitaires devraient-ils payer ? 75%, 50% ou 25% ? Cette question est ouverte au débat.

En dehors de toutes ces critiques et observations, je propose des pistes de réflexion afin de trouver des solutions aux problèmes du système éducatif malien qui sont : baisse générale du niveau des enseignants et élèves, effectif pléthorique, désordre dans les écoles privées, mauvaises conditions de vie et d’études des élèves et étudiants, etc.

L’arrêt pendant deux (2) années consécutives des inscriptions de nouveaux bacheliers dans les Universités et Grandes écoles du Mali.

L’utilisation de ces bacheliers dans les écoles fondamentales, secondaires et professionnelles avec un salaire de 50 000 FCFA.

L’arrêt d’octroi de bourses aux étudiants pendant une (1) année.

L’octroi de bourses, seulement aux étudiants méritants, c’est-à-dire tout étudiant ayant au moins douze (12) de moyenne percevra 50 000 FCFA par mois.

L’octroi de trousseaux de 50 000 FCFA à tous les étudiants avant le démarrage des cours.

La construction des salles de classe et amphis par l’argent bloqué de l’année d’arrêt d’octroi de bourses.

L’augmentation des frais d’inscription à 25 000 FCFA.

La création progressive d’un (1) Institut de formation des maîtres (I.F.M.) dans chaque région.

La réduction des quatre (4) Universités de Bamako à deux (2).

La création progressive d’une (1) Université à Kayes, Sikasso, Mopti et au Grand Nord (Gao ou Tombouctou ou Kidal).

Le respect des normes dans les écoles privées de tout ordre.

La fusion des deux (2) départements en charge de l’éducation en vue d’avoir une politique cohérente de l’ensemble du système.

Il est évident que pour mettre le Mali sur la bonne voie, il faudra consentir beaucoup d’efforts et ces efforts sont bel et bien soutenables par le Mali pour le Bonheur des maliens afin d’obtenir l’Honneur du Mali. N’ayant pas les données exactes sous ma possession, j’ai proposé des montants minima pour lancer la réflexion. L’éducation étant, étymologiquement, l’action de développer, faire produire, signifie l’apprentissage et le développement des facultés physiques, psychiques et intellectuelles, les moyens et les résultats de cette activité de développement.

Remi Belleau : « Qui manque de connaissance est sans cesse à la merci du changement »

 

Dr. Sékou DIAKITE

Président de l’Association « Mouvement pour le Changement à Kati  (MCK)»

Cell. : +223 65 73 64 62/73 56 84 79

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