Les électeurs doivent renouveler les 147 sièges du Parlement en deux tours, dimanche et le 19 avril, lors de ce scrutin maintenu malgré la progression du virus, la persistance des violences et l’enlèvement du chef de l’opposition.
Les bureaux de vote ont ouvert vers 08H00 (GMT et locales).
“Je viens voter la peur au ventre. Vous voyez, il n’y a pas de monde. Peut-être parce que c’est le matin, mais c’est aussi normal à cause de la situation”, explique un électeur à l’agence france presse.
Le Mali a enregistré samedi son premier décès lié au coronavirus, un homme de 71 ans rentré récemment d’un séjour médical en France. Vingt cas étaient officiellement recensés dimanche.
“C’est n’importe quoi, aucune mesure n’a été prise! Pas de savon, pas d’eau!”, s’écrie à l’Afp un électeur de Bamako, masque blanc sur le nez. Peu après son vote, un bidon d’eau et du savon sont installés à l’entrée du bureau de vote.
“On ne peut pas dire que ce soit une très grande affluence à cette heure-ci”, a reconnu devant la presse le Premier ministre Boubou Cissé après avoir voté en début de matinée dans une école du quartier de Badalabougou.
“J’en appelle aux électeurs: pensez à respecter les gestes barrières et à utiliser le dispositif sanitaire”, a-t-il ajouté, en espérant “un taux de participation qui soit suffisamment satisfaisant”.
Les législatives ont été maintenues pour éviter qu’une crise politique s’ajoute aux difficultés sécuritaires et sanitaires, ainsi que sur la base des “assurances” des responsables de la lutte contre le Covid-19, a expliqué le chef du gouvernement.
Le leader de l’opposition Soumaïla Cissé a été enlevé à quelques jours du scrutin par des hommes armés alors qu’il faisait campagne dans son fief électoral de Niafounké, près de Tombouctou (nord).
BBC