Suite à l’avis controversé de la Cour constitutionnelle, renvoyant les législatives jusqu’à la fin du 1er semestre 2019, le ministère de l’Administration territoriale a déjà fixé des nouvelles dates pour ce scrutin. Il s’agit, nous a-t-on dit, de source diplomatique, des mois d’avril et mai prochains.
Ce léger décalage permettra au gouvernement de chercher l’argent pour l’organisation du scrutin, d’amender la Loi organique relative au nombre des députés afin de prendre en compte l’opérationnalisation des régions de Taoudénit et Ménaka. Les nouvelles régions, quant à elles, vont encore attendre 2023 pour prétendre à des députés. Ce qui suscitera, à n’en pas douter, un autre débat.
Pour l’instant, le plus important, c’est bien l’application de l’Accord issu du processus d’Alger. Les régions de Taoudenit et de Ménaka sont bien concernées par ce document.
En tout cas, si ces dates ne sont pas tenables, le pouvoir a jusqu’au 30 juin pour aménager son calendrier.
L’Assemblée nationale actuelle pourrait même trainer, retarder le travail, afin que la Cour donne un autre avis de six mois encore. De prolongation en prolongation, l’atmosphère politique sera intenable ainsi que la grogne sociale. A ce rythme, le pays irait tout droit au mur. Pour conjurer ce scenario, les textes législatifs et constitutionnels doivent être scrupuleusement observés. Dura Lex Sed Lex (la Loi est dure mais c’est la Loi). Elle est notre protectrice, à nous tous. Nous devrons nous abriter derrière la Loi.
Elhadj Chahana Takiou
Source: Le 22 Septembre