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Législatives au Mali: les Maliens de Côte d’Ivoire appelent à voter des “députés capables”

Diarra Bassekou est le secrétaire permanent du Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire. Même s’il ne pourra pas participer à l’élection législative du Mali, le 24 novembre 2013, il en attend beaucoup.
Diarra Bassekou secrétaire permanent Conseil Maliens Côte Ivoire

Le dimanche prochain, les Maliens iront choisir leurs représentants à l’Assemblée nationale. Mais les Maliens de l’extérieur ne pourront pas prendre part à ce scrutin. Car depuis 1991, les Maliens de la diaspora, dont ceux de Côte d’Ivoire, votent uniquement le président de la république. C’est ce qu’a indiqué Diarra Bassekou que nous avons rencontré récemment à l’ambassade du Mali, au Plateau, pour parler de cette élection.

Selon lui, une disposition de la loi électorale interdit les Maliens de l’étranger de participer aux municipales et aux législatives. Cette situation, a-t-il avoué, « ça nous frustre un peu ». Il a donc appelé ses compatriotes à faire le bon choix. « Nous attendons que les Maliens de l’intérieur votent des députés capables de faire voter des bonnes lois ; des députés conscients de la situation actuelle du Mali. On a besoin d’un Mali nouveau, d’un nouveau départ », a dit Diarra Bassekou.

Il a grandement déploré le fait que le Mali ait enregistré beaucoup de députés illettrés. « Ils se font interpréter les textes à l’assemblée nationale. Ce n’est pas normal ». Le responsable communautaire a souhaité que, comme dans certains pays, un niveau minimum d’études soit exigé aux candidats à l’élection législative. Pour lui, « il faut au moins le Bac. Ce n’est pas de l’exclusion ».

L’élection du dimanche 24, le secrétaire permanent a souhaité qu’elle se déroule dans de bonnes conditions et qu’il en sorte des députés de tous les bords. Il a fait remarquer que sous le président Amadou Toumani Touré, « le consensus politique a été un échec ». Donc, « il faut permettre aux partis politiques d’animer un débat contradictoire. Une opposition monocolore ne donnera pas une bonne image de la démocratie malienne. On dira que tout le monde soutient IBK, donc rien n’a changé ».

Cette opposition, il la veut responsable pour aider le pays à se relever.  C’est pourquoi la participation du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) à cette élection le réjouit. « C’est normal qu’on laisse les candidats du MNLA se présenter, c’est dans un souci de réconciliation ». Son souhait est que les Maliens acceptent de rentrer dans la réconciliation. « On n’a jamais connu un Mali du nord et un Mali du sud. Qu’on oublie tout cela », a voulu Diarra.

Cependant, il s’est offusqué contre les « velléités indépendantistes » de ce mouvement qui continue de détenir les armes et d’occuper des établissements publics. « L’Azawad ne leur appartient pas », a-t-il tranché. D’ailleurs, il trouve que « Le MNLA n’est pas sincère » dans les négociations. Le secrétaire permanent des Maliens de Côte d’Ivoire a invité ses compatriotes à être sérieux.

« Que le MNLA cesse les chantages. Si le gouvernement négocie, ce n’est pas par faiblesse. L’armée malienne aujourd’hui est capable de les booster hors de Kidal », a laissé entendre Diarra Bassekou. Il s’est également révolté contre un député français qui aurait affirmé que « tant que le Mali ne donnera pas l’indépendance à l’Azawad, la guerre ne finira pas au Mali ».  Pour lui, « cela n’est pas sérieux ».

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