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Législatives 2020 à Bougouni : Le bilan du député Zoumana N’tji plaide en faveur de la liste RPM- URD-MPM

La bataille de Bougouni s’annonce dure. En effet, cette circonscription électorale qui dispose de 4 députés connaitra des duels,  d’une part entre la majorité et l’opposition  et d’autres parts entre  des partis de l’Ensemble pour le Mali (EPM). Il s’agit notamment du RPM et de la CDS- Mogotiguiya de Mamadou Blaise Sangaré.

 

Ce combat politique risque de se transformer en une guerre fratricide entre l’actuel président de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, Zoumana N’tji Doumbia, transfuge de la CDS  et son ancien mentor, Mamadou Blaise Sangaré. Pour cause, la crise née à la veille des élections législatives avortées de 2019 entre les deux hommes.

Les raisons de  l’adversité

A l’époque, la décision du président de la CDS d’écarter  Zoumana N’tji Doumbia de la course pour l’Hémicycle avait alimenté le débat tant dans le cercle de Bougouni que dans le milieu politique à Bamako.  On se rappelle encore  que l’actuel président de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale avait été  désigné  tête de liste par la  conférence de la section CDS de Bougouni. Contre toutes attentes, l’homme fort de la CDS, Mamadou Blaise Sangaré  a décidé de tout chambouler. Pourquoi donc cette inopinée décision de se lancer dans la course ? C’est la question qui taraudait les esprits à l’époque. Alors que le rouquin Conseiller spécial du Président de la République criait sur tous les toits qu’il n’est pas intéressé par un poste de député. A l’époque les deux anciens complices s’accusaient mutuellement  de la responsabilité de la crise. Si le député Zoumana N’tji Doumbia accusait le président Sangaré de l’avoir poussé à la sortie, ce dernier minimisait les conséquences de cette démission pour son parti. Aussi, il pointait d’un doit accusateur des cadres du RPM qui, selon lui, étaient à la manœuvre pour déstabiliser la CDS et la majorité présidentielle.

Dans  ce combat entre les deux ex-alliés, les observateurs politiques donnent le jeune député favori pour plusieurs raisons. Le premier signe annonciateur de la défaite du vieux rouquin, c’est qu’il n’est plus partant. Il a cédé sa place à un recalé de la deuxième année de l’école fondamentale.

Alliance RPM-URD-MPM

Si le MPM n’est pas une véritable force politique, force est de reconnaître que  la conduite de la chose politique au Mali est détenue par le RPM, parti au pouvoir et l’URD, le principal parti de l’opposition. Cette alliance constitue sans nul doute une véritable force pour barrer la route à des petites formations politiques comme le parti de Mamadou Blaise Sangaré. L’alliance est conduite par Zoumana N’tji Doumbia qui milite pour le RPM depuis son départ de la CDS. Un autre poids lourd de la localité figure sur cette liste. Il s’agit de Bakary Togola qui bénéficie toujours de ses droits civiques même s’il est en détention préventive. Si le premier cité est un stratège politique, le second est un  agronome milliardaire et un véritable mobilisateur de l’électorat, surtout en milieu rural. En tout cas, ce n’est pas IBK qui pourra démentir cette affirmation après la forte mobilisation de la région de Sikasso lors de la présidentielle de 2018.

Quant au jeune député, il fait partie des  meilleurs  de la 5ème  législature. Elu lors des législatives de 2013, il s’est tout de suite révélé à l’Assemblée nationale par son éloquence et sa maîtrise des sujets juridiques. D’abord président du Groupe parlementaire APM, il a, par la suite, bénéficié la confiance  de ses homologues pour prendre les commandes  de la Commission des Lois. Un poste qu’il a assumé avec beaucoup d’habileté. Le transfuge de la CDS  s’est forgé  le respect  dans la sphère politique malienne.

En plus de cette force politique et financière, cette alliance bénéficie également de la présence de deux femmes. Il s’agit de Lalabou Fomba, maire URD, la seule maire de la région de Sikasso et  Mme Bagayoko  Rokia Coulibaly du MPM, agente de la banque de développement du Mali (BDM).

Les actions majeures du député

Le bilan du député  Zoumana N’tji Doumbia à l’Assemblée nationale plaide en sa faveur. Ce qui devrait être une raison de plus pour le laisser continuer afin qu’il accumule d’autres expériences dans le travail parlementaire. En effet, en tant que député et surtout président de la Commission des Lois, Zoumana N’Tji a beaucoup pesé  dans la balance pour orienter certaines actions de développement vers le cercle de Bougouni.  Il s’agit notamment du projet de construction de  la route Bougouni-Manankoro- frontière ivoirienne. Déjà, les études sont bouclées. Au niveau du gouvernement, le démarrage des travaux est prévu pour cette année 2020. Avant Zoumana N’tji, aucun de ses prédécesseurs  n’a  pu  réaliser ce projet. Cette route est une économie de plus de 400 km.

Grâce à ses efforts, le cercle de Bougouni sera doté très prochainement d’un hôpital de deuxième génération et d’une université.  D’autres actions non moins importantes sont inscrites sur le bilan de l’ancien secrétaire général de la CDS.  Il s’agit du projet d’électrification   des chefs lieux des communes  du cercle de Bougouni avec un accent particulier sur les communes à 25 km du goudron.

A ses actions politiques, le désormais candidat du RPM  était surtout présent sur le terrain humanitaire. En plus des dons, il a initié plusieurs formations  en faveur des femmes et jeunes pour faciliter leur insertion économique.

Le développement doit être organisé dans un cadre sécurisé. Cela est une réalité à Bougouni. Avec son statut de région, le Banimonotié dispose  désormais un camp militaire.

N.D

Le Prétoire

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