L’éducation de la jeune fille étant l’une des priorités des plus hautes autorités du Mali, la coalition des Association et ONG féminines (CAFO) semble avoir d’autres missions plus importantes que soutenir et encourager les jeunes filles.
Cela est illustré par le fait que depuis plus de 03 mois, les femmes de la CAFO sont devant les tribunaux pour le poste de présidente de l’organisation. Dès le départ de Mme Traoré Oumou Touré, la CAFO s’est effondrée, comme pour dire qu’elle n’était jamais soudée. Les mariages précoces et forcés étant l’arme de guerre de la CAFO pour séduire les partenaires financiers comme l’Etat et les ONG intervenant dans ce domaine, les femmes de la CAFO de par leur comportement du moment sont-elles crédibles aux yeux de ces partenaires pour continuer cette lutte qui permettra à plusieurs filles de faire un parcours scolaire normal, du fondamental jusqu’à la fin des études. Pour un poste vacant, les sœurs d’une même organisation ne s’entendent pas jusqu’à ce que le juge intervienne entre-elles. Aujourd’hui, le mal pour ce qui concerne les mariages précoces à l’âge de 13 à 15 ans est fréquent dans les villes et villages du Mali. Cette précocité de mariage de la fille qui fréquentait l’école, donne des résultats comme l’arrêt de la croissance physique de l’adolescence, l’abandon de l’école, le maintien dans les conditions de pauvreté, la violence et les abus sexuels de la part du mari, des grossesses précoces qui causent des risques de décès pour les filles ou des morts nés. Ou va-t-on si la CAFO n’est pas sensible à ces problèmes qui ruinent l’éducation et le maintien des filles à l’école ? La grande Association féminine doit jouer toute sa partition en se montrant volontaire et déterminée pour éradiquer ce virus (mariage précoce et forcé) qui détruit l’espoir des filles maliennes. Comme le dit un adage ‘’ quand un garçon est instruit, c’est une seule personne qui est instruite, et quand une fille est instruite, c’est toute une famille, une société et une nation qui sont instruites ‘’.
Lamine SISSOKO
Par La Nouvelle Patrie