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Leader du Mnla-Sud : Ministre «propre», gestionnaire de 150 comptes bancaires

tienan coulibalyAgroéconomiste, ministre «propre» selon lui-même, supposé technocrate, égoïste sur sa gestion,  allergique aux  critiques, il doit remercier le Bon Dieu qui lui a permis de retrouver le ministère de l’Economie et des Finances, son domaine vingt ans après. Né à Boré, cercle de Douentza, il s’empresse d’approvisionner la troupe sur le front, après l’attaque de Konna. Mais les 400 militaires de Kati sont régulièrement dotés par ses soins sur un coup de fil du capitaine Sanogo.

 

 

Le ministre «propre», gestionnaire de 150 comptes bancaires, se tape la poitrine en parlant de la capacité de résilience de l’économie malienne face aux difficultés, suite aux événements du 22 mars 2012, oubliant d’expliquer que ladite résilience a été réalisée à la base sur la douleur du bas peuple, qui a connu une hausse généralisée et entretenue des prix des denrées de première nécessité : huile, gaz ; sans oublier l’eau et l’électricité. Ayant fini de restructurer la filière coton, qui aura depuis perdu son aura  d’antan, Tiéna Coulibaly, perd sa langue et son assurance quand on lui parle  de la 3ème  licence de téléphonie mobile. Pourtant, sa  gestion propre est établie dans ce dossier.  Que fait alors sortir l’enfant de Boré de ses gongs ? C’est que le ministre «propre» et gestionnaire de 150 comptes bancaires au Mali, au nom de l’Etat du Mali, n’est pas ce qu’il prétend être. Il est bien propre, mais dégage une odeur d’incompétence et d’arrogance pour justement cacher ses faiblesses d’économiste, de gestionnaire de crise. Lui qui n’aime pas les médias, ne peut fédérer  des initiatives et est incapable de porter autres que celles venant de lui ; car, réputé technocrate. Technocrate de misère, qui a su rester l’homme de tous les régimes, grâce à ses tacles d’adaptation que ses capacités supposées de gestionnaire.

 

 

Oui, chers lecteurs, ils sont responsables, hommes ou femmes actuellement dans ce pays, et ont pour ambition de mettre ce pays à genoux comme ces leaders du Mnla du nord. À la différence de ceux-ci, ils se servent de leur intelligence. Comme notre leader du Mnla du Sud de cette semaine, Tiéna Coulibaly, ministre économiste pourri, égoïste, croyant tout connaître et promoteur de la souffrance actuelle du bas peuple.

 

 

Propre, oui pour dégager de la peste. Pourtant, sa nomination avait été saluée. Suscitée de l’espoir. L’homme bénéficiait de la grâce de son passage aux finances. Ce qui explique son désormais titre de ministre de l’Economie  de crise au Mali sous la transition. Titre qu’il ne partage avec personne. Ayant réduit son cabinet à une  présence inutile, car fondé de ses compétences, Tiéna est tout simplement nul et doit dégager. Une gestion propre, mais opaque, sans aucune lisibilité. Tièna ou Tiénan  Coulibaly ? Peu  importe. L’homme  est  depuis le 25 avril 2012, ministre de l’Économie, des Finances et du Budget dans le gouvernement de Cheick Modibo Diarra. Il est reconduit à ce poste dans le gouvernement d’union nationale de Cheick Modibo Diarra le 20 août 2012 3 et dans le gouvernement Diango Cissoko du 15 décembre 2012. Et voilà Tiénan, l’enfant de Boré et de Konna, dans ses œuvres.

 

 

Après le coup d’Etat, il augmente tout au Mali : gaz, eau, électricité. Il met alors le bas peuple dans l’enfer. Et a le courage de venir expliquer ses théories économistes bidon. L’économie malienne, dit-il, devant les députés, a su développer une capacité de résilience face à la crise. Fier, orgueilleux avec une arrogance à la hauteur de sa taille, Tiénan le dit à qui veut l’entendre : «Je suis un ministre propre». Clean, notre gestionnaire nationale de 150 comptes bancaires. Sacré Tiénan, sachez-le, c’est à cause de Tiénan que le Mali a accusé plusieurs retards dans le renforcement des capacités des miliaires. Le chef d’état-major général de l’armée et le ministre de la Défense en savent quelque chose. Mieux, avec Tiéna, 400 militaires à Kati sont aux bons soins pendant que Tiéna faisait la sourde oreille sur le ravitaillement de la troupe au front jusqu’à ce que Konna, sa zone natale, soit attaquée.

 

 

Bien sûr que oui, le ministre Tiénan est propre, mais sa gestion est des plus noires. Pour preuve, il aura fallu que les Maliens se plaignent pour que Tiéna fasse une explication sur les fonds qu’il collecte pour l’effort de guerre. M. Propre, des Maliens  déçus ont préféré directement aller sur le front pour encourager les Maliens. Propre de Tiéna ! Le ministre «propre» n’a rien  à voir dans l’affaire du président de son parti (Mpr) et l’achat des 200 véhicules pour l’armée.  Personne n’a entendu un mot du ministre. Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, son expertise sur ce dossier aurait pu éclairer plus d’un. Mais, un ministre «propre» ne se mêle pas à de sales dossiers de son président du parti.  Allergique aux critiques ; unique et dernier économiste du Mali, Tiénan n’aime pas les scribouillards et leurs commentaires sur les dossiers «sensibles du pays». Un de nos confrères en a fait les frais lors de la conférence de presse que Tiénan a animée la semaine passée. Tiénan propre laisse la case des autres brûler, en prenant le soin de faire en sorte que le feu n’atteigne pas la sienne.

 

 

L’affaire de la 3ème licence est en train de nous montrer qu’on a un ministre «propre» qui se soucie du Mali plus que tous les Maliens. La dernière étape dans cette affaire consistait au paiement du prix de la licence attendue initialement et prévue en mars 2012, condition indispensable à la signature de la licence, étape retardée avec le coup d’Etat. Voici que le gouvernement de la transition a réactivé le dossier,  approuvé le cahier de charges en septembre 2012 en donnant un mois au groupement pour le paiement d’un premier acompte de 33 milliards de Fcfa (date limite fixée au 15 octobre 2012) et trois mois, à partir du premier versement pour le paiement du reliquat, soit 22, 1 milliards de Fcfa.  Près de trois mois après la date indiquée, le groupement dans son ensemble n’a pas pu payer le reliquat. Ainsi, le gouvernement a annulé, en janvier 2013, le processus d’appel purement et simplement sans indemnisation. Tiénan reconnaît qu’il y a du gré à gré dans cette affaire. Pourquoi alors n’a-t-il pas été propre dans cette gestion ?

 

 

Face à l’incapacité de notre ministre «propre»,  le dossier est revenu sur la table du Conseil des ministres, en adoptant un principe le 11 février 2013. Le paiement du premier acompte a eu lieu le lendemain. Les 33 milliards de Fcfa sont bien dans le compte BCEAO du Mali et le 13 mai était prévu la seconde tranche. Mais, jusque-là, elle n’est pas encore tombée. Et le  ministre  d’expliquer cela  par un certain nombre de faits : le boucan médiatique qui a accompagné le processus ; la réticence des banques suite à ce boucan et surtout, l’implication du Vérificateur général dans le dossier. Comme propre, on mettra du temps à en avoir un au Mali.

 

 

D’ailleurs depuis un mois, le Bvg est au département des Postes et Nouvelles technologies au sujet de cette affaire. Malgré tout cela, le ministre Tiéna pousse l’arrogance en déclarant que si le Groupement Planor/Monaco Télécom international ne paye pas le reliquat, qui s’élève à 22 milliards de Fcfa, 6 mois après le 13 mai 2013, le gouvernement peut encore annuler la licence et la question du remboursement des 33 milliards du premier acompte, sera tranchée au niveau de la justice. Piètre boulanger économiste, Tiénan veut nous rouler dans la farine. Il est  à bout de souffle. Ministre «propre» de l’Economie, comment se fait-il que le Mali a plus de 150 comptes bancaires ? Pendant que la transition continue à réceptionner les contributions des Maliens à l’effort de guerre, les Maliens souffrent. Aucun léger mieux dans le quotidien des Maliens de janvier 2013 à nos jours. Quel acte-a-t-il posé pour le Mali ?  Sans eau, encore moins d’électricité, Tiénan Coulibaly est un homme politique, militant bon teint du  Mpr, en tout  cas, jusqu’avant le coup d’Etat du 22 mars 2012. Qui l’a vu retrouver le poste qu’il occupait, il y a 20 ans.

 

 

Tiéna Coulibaly a fait des études universitaires au Canada à l’Université Laval à Québec où il a obtenu un diplôme en agroéconomie, puis à l’Université Purdue dans l’État d’Indiana aux Etats-Unis, où il obtient un Master of Sciences en agroéconomie. À chacun son destin. Cet homme doit être reconnaissant envers son pays, car dès son retour au pays entre 1981 et 1987, il est Conseiller technique au ministère de l’Élevage ; puis entre 1987 et 1988, Directeur général adjoint de la Société libyo-malienne de développement de l’élevage. En 1988, il est nommé ministre des Finances et du Commerce sous le régime de Moussa Traoré. Après la chute du régime, Tiéna Coulibaly est arrêté et finalement acquitté en 1993 lors du procès des «crimes de sang». En 2001, il est nommé Conseiller technique à la Mission de restructuration du secteur coton (Msrc). Il devient en novembre 2008, Président directeur général de la Compagnie malienne de développement des textiles du Mali (Cmdt), poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination au gouvernement. Dans lequel, il brille par sa capacité de leader du Mnla du Sud, par ses efforts d’accroissement de la souffrance du peuple.

 

 

Félicitations Monsieur Tiéna, d’avoir su gagner l’oscar de l’économiste du Mnla du Sud.

 

 

Békaye DEMBELE

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