Championne de la célébration de la journée internationale des femmes au Mali, elle transporte celle de la journée du 8 mars 2013 aux USA avec ses dames de classe. Sa politique de promotion des droits des enfants se limite à ceux des enfants de Papa. Devenue ministre pour services rendus à Dioncounda Traoré, elle continue de gérer la candidature de l’Adéma à travers son Cabinet. Née à Gao, ministre de la Promotion des femmes, elle ignore que l’Onu-Femmes a un projet d’appui aux femmes de Gao. Inutile alors de continuer ! Alwata Ichata Sahi, notre leader du Mnla-Sud de la semaine, magnifie à elle seule la philosophie du nébuleux groupe : tuer pour exister.
Incroyable ! On la reconnaît à peine et l’on se demande bien si c’est la même Alwata : championne de la célébration des journées dédiées aux femmes. Et pourtant, rien n’a changé. Alwata garde son sourire et sa disponibilité. Sauf que la vie réserve des surprises et des étonnements terribles. Et le combat pour la cause des femmes peut mener à tout. Voici que celui mené par elle visait à lui permettre d’accéder au poste ministériel, celui chargé justement des femmes et des enfants ; son dada de tous les toujours. Ainsi, Alwata Ichata Sahi peut se découvrir.
Elle devient alors une femme sans cœur, soucieuse de montrer sa classe, celle des dames ambitieuses dont la stratégie consiste à cacher leur jeu. En se servant de la cause des femmes et des enfants pour devenir ministre, et fouler au sol le droit des enfants, Alwata, n’étonne point ! Elle se découvre tout simplement. En cela, elle peut bien danser le djanjo des hypocrites et autres vipères qui peuplent le Mali d’aujourd’hui. Comment l’expliquer ? Ou plutôt comment l’admettre ?
Eh, oui, pourtant très active dans le combat pour la promotion des femmes et la protection des enfants, ministre, elle est devenue méconnaissable. Sans rien cacher, il y a certains ministres qui sont dans le gouvernement grâce à Dioncounda Traoré. Ichata fait partie de ce lot. Elle qui se battait au sein du mouvement des femmes de l’Adéma pour soutenir la candidature de Dioncounda Traoré. C’est elle avec la petite sœur de Dioncounda Traoré, Alima, qui dressait la liste des femmes «Abeilles» hostiles à la candidature du Pr. Dioncounda. Madame Alwata a été récompensée. On peut même affirmer que Dioncounda lui a donné le poste qu’elle cherchait durant toute sa vie.
Mais voilà que la réalité est toute autre. La championne de la célébration de la journée panafricaine des femmes a très mal débuté. En février et mars derniers, elle était à la tête d’une forte délégation de plus de 50 femmes aux USA, vidant son département. Les rares journalistes venus aux nouvelles sur le 8 mars 2013 ont été reçus par des secrétaires. Alwata Ichata Sahi a non seulement privé les femmes «officielles» de leur journée, mais, elle aussi a gardé au petit soin les pagnes du 8 mars 2013 pour les femmes de son parti Adéma. En tout cas, certaines femmes «officielles» se posent toujours cette question : pourquoi les a-t-elles privées de leur journée ? Elles ont raison parce que les femmes réelles du Mali ne connaissent rien du 8 mars, hormis le folklore devant les premières dames.
Toujours souriante et bien accueillante, la ministre de la Promotion des femmes n’a que son sourire d’espoir, mais, en réalité, ne sait rien régler ! Car depuis son poste de l’OPF, elle ne faisait que rebeller les femmes les unes contre les autres. C’est une vraie femme politique malienne. La ministre Alwata fait partie de ces membres du gouvernement qui ne font que se déplacer. Et inutilement ! Rien que pour montrer qu’ils sont ministres, incapables pourtant de d’assumer. Elle a eu la vue d’esprit d’aller à la rencontre des déplacés et réfugiés au nom du Mali : les mains vides. Mieux, c’est elle qui détourne les biens et dons des déplacés. Trois motos d’une valeur de plus d’un million sont disparues à son niveau. Jusque-là, sans aucun compte rendu, encore moins d’inquiétudes.
Née le 27 mars 1961 à Gao, elle n’a rien d’une fille de l’indépendance. Récemment en mission avec l’ONU-Femmes à Gao, la ministre ne savait pas que les femmes de Gao ont bénéficié d’un appui de la part justement de cette organisation onusienne pour mettre en place des activités génératrices de revenus. Elle n’avait aucun document et ignorait l’existence du Projet. À ce niveau, le comble de l’irresponsabilité est atteint. Sauf que la réalité quotidienne des femmes de Gao, sa ville natale, l’emmerde.
Elle, Alwata, ministre Adéma, est à Bamako en train de gérer ses camarades politiques. Que faire pour aider leur candidat DSD ou DSK malien, qui est d’ailleurs sans pitié envers les femmes ? Alwata a du mépris pour les femmes rurales du Mali, se moque des associations des femmes handicapées. Et reste indisponible pour leur cause. Les paysannes maliennes ne savent même pas qu’il y a un ministère au Mali en leur nom. Pour elles, ce n’est pas la femme de Bamako qui ira chercher une paysanne.
Mais, la désolation totale est ailleurs. La cause des enfants. Un seul tour à la Cité des enfants du Mali est édifiant. Madame le ministre a certes de grands enfants, mais, elle se moque des petits enfants d’autrui. Et pourtant, elle est présente quand il s’agit du folklore de la journée panafricaine des enfants, face au mur des enfants, bien présente avec les enfants de Papa et Maman.
Mais alors, ce n’est pas son souci que le petit Yaya Bagayogo marche de Bougouni à Kokélé, 13 km, pour venir à l’école. Que la petite Minata Doumbia quitte Kasséla pour Baguida ville tous les jours pour aller à l’école. Ou encore que les enfants de Taboye (Gao) n’aient pas d’enseignants. On peut ajouter les enfants d’Alwalidji (Tombouctou), qui attendent l’arrivée des candidats pour demander de la craie pour leur école. Ils ont le malheur ou plutôt ce péché de naissance : la pauvreté parentale de naissance. Ce qui fait fuir Madame la ministre. Tant pis pour eux !
Enseignante de formation, Alwata aime bien s’afficher auprès des membres du parlement des enfants de riches, de députés juniors, composés d’enfants qui ne voient même pas le soleil. Enseignante, titulaire d’un baccalauréat en philosophie et d’une maîtrise en anglais, Alwata Ichata Sahi connaît bien les réalités de ce pays. Mais elle les fuit. Irresponsabilité ? Alwata Ichata Sahi est nommée ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, le 25 avril 2012, dans le gouvernement de Cheick Modibo Diarra 1 ; elle sera reconduite au même poste dans le gouvernement d’union nationale de Cheick Modibo Diarra, le 20 août 2012. Elle est maintenue à son poste dans les gouvernements 1 et 2 de Diango Cissoko, celui du 15 décembre 2012, et le très récent réaménagement technique du 22 juin 2013.
Philosophe du mouvement Mnla-Sud, elle ne peut s’assumer comme le veut le monde des enfants et des femmes réelles. Mais déborde de plaisir quand il s’agit des femmes «officielles» basées à Bamako et des enfants à Papa.
Bekaye DEMBELE