La formulation est subtile, mais ferme. Le président rwandais, Paul Kagamé, a rejeté lundi 4 janvier, les critiques formulées par les Etats-Unis après l’annonce de sa candidature à un nouveau mandat en 2017.
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« Les problèmes de l’Afrique (…) ne seront pas facilement résolus » par « ce que cache cette attitude qui consiste à se dire “profondément déçu” », a écrit le président rwandais sur Twitter.
« Il y a pas mal de choses très décevantes qui se produisent à travers le monde. Nous espérons porter notre propre fardeau et non être le fardeau des autres ! Je vous promets que nous n’avons pas l’intention de décevoir… surtout pas nous-mêmes », a ajouté Paul Kagamé.
La candidature du chef de l’Etat rwandais à un nouveau mandat était attendue depuis la révision constitutionnelle votée le 18 décembre 2015. Paul Kagamé, 58 ans, l’a confirmée lors de ses vœux du Nouvel An. Cette annonce a été vivement critiquée par le département d’Etat américain.
Dans un communiqué, Washington a estimé que le président Kagamé « rate une occasion historique de renforcer et de consolider les institutions démocratiques que le peuple rwandais s’est échiné à bâtirdepuis plus de vingt ans », appelant « le gouvernement rwandais à garantir et à protéger le droit de ses citoyens à exercer leur liberté d’expression, de conscience et de réunion pacifique – caractéristiques des vraies démocraties ».
La Constitution rwandaise modifiée va permettre à Paul Kagamé de se présenter en 2017 pour briguer un nouveau mandat de sept ans, lequel pourra être suivi de deux mandats de cinq ans. Une situation qui pourrait le maintenir au pouvoir jusqu’en 2034.
Source: lemonde.fr