M. Keïta a réitéré l’attachement du gouvernement malien à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, signé en 2015 par les parties maliennes.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a réaffirmé, hier, l’attachement du gouvernement malien à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, signé en 2015 par les parties maliennes, invitant les mouvements signataires à tout mettre en œuvre pour un retour à une «normalité constitutionnelle et administrative». S’exprimant dans un message à la nation, diffusé à l’occasion du 59e anniversaire de l’indépendance du Mali, célébré ce dimanche, M. Keïta a réitéré l’attachement du gouvernement malien à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, signé en 2015 par les parties maliennes.»En ce jour anniversaire de notre indépendance, je tiens à réaffirmer l’attachement du gouvernement malien à cet accord, quitte à en discuter certaines dispositions, l’essentiel étant d’en conserver l’esprit», a affirmé le président malien. Dans ce contexte, il a invité tous «les mouvements signataires à tout mettre en œuvre pour un retour à une normalité constitutionnelle et administrative dont l’absence hypothèque lourdement tous les efforts de développement».
Affirmant qu’il est «confiant en l’aptitude des Maliens et des Maliennes à surmonter les divers obstacles», M. Keita a mis l’accent aussi, dans son intervention, sur «l’importance de la paix pour que l’Etat s’engage pleinement dans le processus du développement du pays».»Un développement qui passe par l’édification d’infrastructures routières de qualité, l’établissement de postes de santé dignes de ce nom, de fonctionnement d’écoles qui préparent celles et ceux qui y entrent à apprendre et à créer demain les emplois qui leur permettront de s ‘épanouir personnellement tout en apportant leur contribution à l’épanouissement de la société qui aura couvert les charges de leur éducation», a-t-il souligné. Réitérant sa «totale disponibilité» à tout mettre en œuvre pour élargir les bases du consensus inter-malien, le président malien s’est dit, en outre, prêt à une révision de certaines dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.»Malgré les développements récents, des difficultés demeurent et sont inhérentes, pour certaines d’entre elles, à la nature même d’un tel accord et pour d’autres, à l’incompréhension et par moments à l’intransigeance de certains signataires», a-t-il expliqué. Il a, par ailleurs, annoncé des conférences de développement dans chaque région du pays afin de faire face aux revendications relatives au développement local et régional. Pour le chef de l’Etat malien, ces conférences régionales seront des tables rondes avec la participation active des forces vives de chaque région, des diasporas maliennes, des partenaires de la coopération bilatérale, multilatérale et décentralisée. Elles visent, selon lui, à conforter l’orientation politique prise depuis les Etats généraux de la décentralisation et qui place la région au cœur de la nouvelle architecture institutionnelle du pays.»La demande de bonnes routes est légitime, tout comme l’est le souci d’une meilleure gouvernance des ressources afin que chaque centime aille au précieux chantier du développement national», a-t-il soutenu. A ce propos, le président malien a lancé un avertissement à l’encontre des personnes qui veulent recourir à la violence pour exprimer leurs revendications, notamment après les scènes de violence enregistrées les 18 et 19 septembre 2019 à Niono (centre) et Tombouctou (nord).»Le recours à la violence comme moyen de revendication de droits ne saurait prospérer sans mettre en péril le contrat social», a-t-il averti.
Source: lexpressiondz