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Le Président IBK reçoit enfin Albert Koenders

Bamako – Les articles de presse auront-ils eu raison du malaise qui n’était plus qu’un secret de Polichinelle, dans les rapports entre la MINUSMA et les autorités maliennes, notamment entre le président IBK et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies Bert Koenders ?

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Les deux hommes se sont rencontrés ce lundi devant la camera de la télévision nationale. Mais ce n’était pas un tête-à-tête.

Le représentant spécial de la CEDEAO à Bamako, Aboudou Cheaka Touré était aussi de cette audience. Celui-ci est connu pour son sens du dialogue et de réconciliation. A Bamako, des sources diplomatiques n’écartent pas le fait qu’il ait pu jouer un rôle déterminant pour rapprocher IBK et Koenders.

Les faisceaux de la presse auraient servi de détonateur, mais est-ce la fin de la controverse ?

Tout a commencé à se faire sentir, par un article de l’hebdomadaire français Le nouvel Observateur, qui dans sa parution du 16 janvier tire la sonnette d’alarme en mentionnant « les déboires de l’ONU au Mali… un représentant spécial désavoué par le président malien… ». Le journal poursuit : « Le patron de l’ONU au Mali passe en effet un mauvais quart d’heure … boycotté par le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keita. Ce dernier refuse de le voir depuis son investiture en septembre dernier !

En novembre, il a même profité d’un incident pour demander sa tête : son Premier ministre avait dû renoncer à se rendre à Kidal, le fief des rebelles touaregs, où l’aéroport avait été pris d’assaut par des manifestants sous le nez des casques bleus ». Signe de ce dédain, souligne Le Nouvel Observateur, « dans ses vœux à la nation le 31 décembre, Ibrahim Boubacar Keita a remercié tous les acteurs venus au secours du Mali … sauf l’ONU ».

IBK donnait déjà le ton de son désaccord et du malaise profond avec la communauté internationale, dans une interview accordée au journal Le Monde, le 4 décembre 2013, alors qu’il était à Paris pour le sommet franco-africain sur la sécurité en soutenant : « La communauté internationale nous oblige à négocier sur notre sol avec des gens qui ont pris des armes contre l’Etat. Je rappelle que nous sommes un pays indépendant. L’Etat malien est contraint de négocier avec un groupe armé qui s’en vante, dans quelle comedia dell’arte sommes-nous ? » Des critiques incessantes de Bamako contre la communauté internationale, n’ont pas manqué d’agacer celle-ci.

C’était le tour, dimanche dernier, au site panafricain KOACI.COM d’évoquer le «Climat tendu entre IBK et Koenders », en évoquant la prochaine visite du Conseil de sécurité à Bamako. En outre, la révélation de la demande du président malien qui voulait la tête du représentant spécial de Ban Ki Moon au Mali, aurait servi de fait détonateur, selon nos sources.

Un site malien réagit à certains écrits de la presse malienne : « Du reste, IBK peut-il refuser de recevoir un haut diplomate mandaté par Ban Ki Moon à Bamako ? Comme tout autre représentant d’institutions internationales dans notre pays ? ». Le journal rapporte que selon Bert Koenders : « Comme vous, j’ai lu dans le presse que le président ne voulait plus me recevoir. Ce n’est pas vrai ! ». Le journal annonce que le diplomate devrait être reçu par le président IBK ce lundi, citant une source proche de Koulouba. Cette rencontre du lundi a eu lieu et pas en dehors des cameras de l’ORTM. A l’issue de cette audience présidentielle où Bert Koenders était accompagné par Aboudou Cheaka Touré, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU a confirmé la venue à Bamako en fin de semaine du Conseil de sécurité, ainsi que le renforcement en cours de la MINUSMA.

Ib

Source: KOACI

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