Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta n’a rien raté de la finale d’hier. Il a suivi la rencontre de la première à la dernière minute et dès la fin de la rencontre, il s’est adressé au peuple malien.
Visiblement très content du sacre des Aiglons, le chef de l’Etat a d’abord rendu hommage aux joueurs et à leur encadrement technique, avant d’assurer que tout sera mis en œuvre pour permettre au capitaine Boubacar Clément Kanouté et à ses coéquipiers de poursuivre leur carrière «dans un environnement sain». Après la finale, le président IBK a reçu plusieurs messages de félicitations de ses pairs africains, dont le président ghanéen, Nana Akufo-Addo. «Je félicite nos enfants et leur encadrement technique. C’est vrai, c’est eux qu’on doit féliciter et leur encadrement, a déclaré le chef de l’Etat. Cet après-midi (hier, ndlr), quant je les ai appelé pour les encourager, j’ai trouvé en eux des jeunes responsables conscients de l’enjeu et qui m’ont promis de porter le Mali au firmament de cette compétition africaine. Ils ont réussi, c’est eux qu’il faut féliciter», a insisté IBK, en présence du ministre des Sports, Me Jean Claude Sidibé.
Il poursuivra : «C’est l’occasion de dire que nous avons tous le devoir de faire en sorte que notre football sorte désormais des querelles qui ne nous apportent rien. Personne n’a le droit d’enclaver le destin de ces jeunes là, je ne le permettrai pas». «Désormais, s’est engagé le chef de l’Etat, nous allons suivre l’équipe de prêt pour permettre aux enfants de poursuivre normalement leur carrière. Quant on a des jeunes gents qui réalisent des performances de ce genre, on a le devoir de faire en sorte qu’ils restent dans un environnement saint et porteur, un environnement dénué de toutes ces mesquineries et de tous ces calculs qui maintiennent le football malien dans des voies douteuses et peu porteuses. Je profite de l’opportunité qui m’est offerte ce soir pour dire aux Aiglons qu’ils ont fait un grand honneur au Mali, ils ont porté le Mali très haut.
Chacun sait maintenant la place qu’occupe le football dans la vie d’une nation. Quand j’ai rencontré Infantino (le président de la FIFA, ndlr) au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, il m’a dis cela de la plus belle des façons et moins de deux semaines après, notre pays devient champion d’Afrique. C’est un grand bonheur et aujourd’hui, le fanion du football a remplacé le drapeau sur le champ de bataille. Je suis très heureux de voir qu’au moment de chanter l’hymne national, les enfants avaient la main sur le cœur. L’hymne national, c’est le Mali et chacun de nous devrait avoir cela dans la tête».
Propos recueillis par
Seïbou S. KAMISSOKO
Source: Essor