Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi s’est réuni jeudi avec un groupe de dirigeants juifs américains pendant plus de deux heures dans la capitale égyptienne du Caire, rapporte jeudi le Times of Israel.

La délégation composée des 36 présidents des principales organisations juives américaines a rencontré une série de responsables égyptiens, y compris al-Sissi, au cours d’entretiens axés sur la collaboration étroite de la sécurité égyptienne avec Israël.

Alors que les dirigeants qui ont pris part à la réunion étaient réticents face à ce qui a été dit, les commentaires de Sissi ont pourtant été décrits comme “positifs”.

“Nous sommes repartis avec une meilleure compréhension des défis et des opportunités et comment nous pouvons jouer un rôle constructif pour y faire face afin de favoriser la coopération internationale”, ont indiqué les dirigeants de la conférence dans un communiqué.

Selon le communiqué, les entretiens “ont porté sur un large éventail de questions nationales et internationales, y compris les relations américano-égyptiennes et israélo-égyptiennes ainsi que les menaces régionales, en particulier celles posées par les organisations terroristes et leurs partisans, comme l’Iran” après l’accord nucléaire signé en juillet dernier.

Le gouvernement de Sissi est étroitement lié à Israël sur les questions clés de sécurité, y compris celles portant sur la guerre que mène l’Egypte contre les djihadistes affiliés à l’État islamique dans le Sinaï ainsi que sur le blocus de Gaza, contrôlé par le Hamas, imposé par les deux pays.

La réunion au Caire intervient deux jours après que la délégation juive américaine a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan à sa résidence à Istanbul. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a également rencontré le groupe.

Cette réunion était la première entre les dirigeants juifs et les hauts responsables turcs en sept ans, depuis la dénonciation d’Israël d’Erdogan lors du Forum économique mondial de Davos de 2009 en Suisse.

Erdogan avait toutefois déclaré à un journal turc en décembre dernier que la Turquie, dont le pays œuvre à normaliser ses relations avec Tel-Aviv fortement mises à mal depuis 2010, avait besoin d’Israël.

“Israël a besoin d’un pays comme la Turquie dans la région”, avait déclaré le président turc. “Nous devons également accepter (le fait) que nous avons besoin d’Israël. C’est une réalité dans la région”, avait déclaré M. Erdogan.