L’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP) tient, ce samedi 6 et dimanche 7 novembre 2014, son 1er congrès ordinaire. Dans l’entretien qu’il nous a accordé à cette occasion, le président de cette formation politique de la mouvance présidentielle, l’ex-ministre de la Défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, appelle à travailler au renforcement de la diversité et l’unité de la majorité présidentielle. Avant d’inviter les uns et les autres à rester mobilisés avec un sang-froid patriotique pour faire face aux défis auxquels le pays fait face.
Le 1er congrès ordinaire de l’ASMA-CFP se tiendra ce week-end au CICB en présence des délégués de toutes les sections du parti, des milliers de militants et sympathisants. Ces assises se tiennent conformément aux dispositions statutaires de cette jeune formation politique créée en mai 2013 et seront l’occasion de mettre en place » un nouveau bureau représentatif des efforts consentis par les uns et les autres » pour faire face aux futures échéances électorales.
Cette rencontre sera aussi, selon les explications du président du parti, le ministre Soumeylou Boubèye Maïga, l’occasion de faire le point de la très bonne implantation du parti et de se prononcer sur les grands sujets d’intérêt national. « Dès la création, nous nous sommes attelés à implanter le parti dans la dynamique des élections générales de 2013. Pour l’élection présidentielle, nous avons activement participé à l’élection de notre candidat, le président Ibrahim Boubacar Kéita. Et après les législatives, nous avons eu cinq députés. Ce qui est très encourageant « , a-t-il déclaré.
Accumulation de crises
Concernant l’évolution sociopolitique du pays, le président de l’ASMA-CFP dira qu’il faut que se rappeler que le Mali a connu une accumulation de crises à un point inquiétant. » Je crois que nous n’avons pas suffisamment évalué l’impact de ces crises et le dérèglement que cela a eu sur les populations, sur l’existence même du pays. C’est donc sur la durée que les attentes finiront par être progressivement comblées « , a-t-il expliqué. Avant de plaider pour le courage et la détermination à surmonter patiemment les difficultés actuelles avec beaucoup de sang-froid patriotique.
Et Soumeylou Boubèye Maïga de préciser que son parti est solidement enraciné dans la majorité présidentielle à laquelle il compte apporter son dynamisme.
A la question de savoir si l’ASMA n’a pas pris un peu de distance vis-à-vis du pouvoir IBK avec la sortie de son président du gouvernement, notre interlocuteur sera clair : » Nous estimons que le projet de notre candidat, élu président de la République, correspond toujours aux attentes du pays. Il n’y a donc pas de raison que nous changions d’avis quant à notre orientation politique « .
Quid des rumeurs d’un retour de Boubèye et de l’ASMA à l’ADEMA-PASJ ? L’ex-vice-président du parti de l’abeille dira que ce ne sont là que des rumeurs. Sans nier que l’ASMA est proche du RPM, de l’ADEMA, de l’UDD et d’autres formations politiques qui animent la majorité présidentielle. » Je crois sincèrement que nous devons tous travailler à renforcer la diversité et l’unité de la majorité présidentielle « .
Concernant l’état des rapports entre lui et le président de la République, entre lui et le Premier ministre, après sa sortie du gouvernement et ses observations sur l’audit du Bureau du Vérificateur général (BVG) dans le dossier de l’avion présidentiel et du contrat d’équipements militaires, le président de l’ASMA s’est voulu rassurant. « Je ne personnalise pas les relations dans l’action politique. Nos rapports sont ceux que nous avons toujours entretenus. Nous nous considérons au pouvoir et nous devons travailler à trouver des solutions aux problèmes des Maliens « .
Concernant le déblocage de la coopération avec le FMI, Soumeylou Boubaèye Maïga dira qu’il » a toujours considéré qu’il y a une surmédiatisation de cette affaire. Cela ne correspond pas à la réalité. L’essentiel est que tout le monde soit revenu à une juste appréciation de la situation et que le pays ne soit plus mis à l’index « , a-t-il conclu.
BDS