Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Ibrahim Boubacar Keita poursuit sans discontinuer le dialogue social. Ce Dimanche, 14 avril 2019, il a reçu en audience à la Base B les familles fondatrices de Bamako, les coordinateurs des quartiers et certains leaders religieux. En toile de fond: l’école.
M. Souleymane Niare a indiqué au Président Keita que les parents d’élèves sont inquiets. « Les enfants ne partent pas à l’école. Or, tout ce que nous faisons, nous le faisons pour nos enfants. Nous avons remarqué que vous êtes en train d’écouter le peuple. Que Dieu vous aide à accomplir vos nobles desseins pour le Mali » a déclaré monsieur Niaré.
Et Mamadou Bamou Touré, parlant au nom des Touré, d’ajouter que « les deux principales préoccupations des populations demeurent l’école. Les 850 heures nécessaires pour les enfants doivent être respectées. Nous sommes donc venus vous demander humblement d’ordonner le payement des salaires retenus. En deuxième lieu, nous vous demandons de parler aux Maliens pour les édifier sur l’état du pays. Nous vous exhortons à continuer à appeler tout le monde, discuter et échanger avec eux pour l’intérêt supérieur de la Nation. »
A son tour le Cardinal Jean Zerbo a formulé des bénédictions au pays avant d’indiquer que le Satan est en train de manipuler les humains. Pour lui, depuis l’avènement de la démocratie, les martyrs sont tous des jeunes. Il y a lieu donc de travailler pour sauver l’ecole. « Pas seulement l’année scolaire! ». Pour lui, « l’année risque d’être noire, même pas blanche! Nous avons dit aux enseignants qu’aucune revendication ne saurait justifier l’hypothèque de l’avenir des enfants » poursuit-il. Il conseilla alors plus de lucidité.
A sa suite, Bamoussa Toure, coordinateur des chefs de quartier, a ajouté que l’école est l’avenir. Au chef de l’Etat, il a demandé de tout faire pour sauver l’école afin que les enfants puissent regagner les bancs de l’école. Il a invité tous les acteurs à observer le nécessaire recul pour laisser le Mali au-dessus de toutes les ambitions personnelles.
M. Thierno Hady Thiam, parlant au nom des associations islamiques dira à son tour qu’aucun pays ne peut avancer sans une éducation de qualité. Il encourage le Chef de l’Etat à a poursuivre le dialogue à tous les niveaux.
Le Révérend Nouh Ag Infahi Yattara de l’Eglise protestante a précisé que les manifestations constatées dernièrement étaient au départ religieuses mais sont vite devenues une démarche politique. Dans ce contexte, il préconise que le Chef de l’Etat mette un terme à la crise scolaire. Il a formulé une prière pour les autorités et pour le Mali tout entier dans la paix et le développement.
En réponse, le Président de la République a remercié tous les intervenants pour leur constante attention envers les autorités pour le Mali. « Aujourd’hui, tous les Maliens sont surpris par la tournure des événements. Tout a été dit, expliqué. Cependant, vous ne saurez venir me voir pour un sujet et que votre volonté ne soit exaucée. Le déblocage des salaires n’est plus un problème InchAllah ». « Ce que vous avez demandé, je l’ai accepté » dit le Président Keita qui invite toutes les couches de la société à s’investir dans l’assainissement de l’école.
« Ayons pitié de nos enfants. Piété de ce pays là. C’est l’avenir de chacun de nos enfants qui est en jeu.» invite le Chef de l’Etat qui dit connaître l’importance des études pour avoir été lui-même le premier du Soudan et envoyé par conséquent dans une école de prestige par le gouvernement français sous le Président Charles de Gaulle. « Dieu est mon témoin, je ne me suis pas reposé à force de poursuivre le dialogue social. Seul objectif: la cohésion sociale et l’inclusivité des mesures importantes. Le pays a besoin de cela. Nous le ferons. Que Dieu nous assiste ! » a conclut le Chef de l’Etat.
Source : La Cellule de Communication et des Relations Publiques