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Le président angolais en visite

Le Président de l’Angola Joao Lourenço était en visite, hier, en Occitanie. Après Airbus et le lycée agricole de Toulouse-Auzeville,le matin, le chef d’État s’est rendu au siège du groupe Arterris pour une présentation et une visite de la coopérative.

De mémoire de Chaurien – le maire Patrick Maugard en l’occurrence, Castelnaudary n’avait pas reçu de chef d’État étranger depuis le passage du pape Pie VII… en 1 814. Autrement dit, des lustres. Ce qui a beaucoup amusé l’hôte de marque d’Arterris. Les visites de chefs d’État français sont plus récentes mais si François Hollande est venu en terres lauragaises l’an dernier, il ne s’est pas rendu à Arterris. En revanche, la coopérative avait reçu François Mitterrand, en 1989.

Ce qui est sûr, c’est que Castelnaudary n’avait jamais reçu une telle délégation. Le Président Joao Lourenço est, en effet, venu accompagné de onze ministres et de plusieurs secrétaires d’État. Étaient aussi du voyage présidentiel quelque dix-huit journalistes angolais.

«C’est un grand honneur de vous recevoir dans ce département de l’Aude dont la vocation agricole fait la grande fierté. Nous sommes très heureux de vous présenter un des fleurons de nos entreprises, de vous montrer la capacité d’adaptation et de modernisation de ce groupe qui a su se positionner sur d’autres créneaux comme celui de l’agroalimentaire», l’a accueilli le préfet. Ainsi fut fait avec un film présentant toutes les activités du groupe qui revendique de «produire plus, produire mieux et produire autrement», ainsi que l’a souligné Rrégis Serres, président d’Arterris. «La coopération est un modèle ancien, qui date d’après guerre et qui a fait ses preuves,» a – t-il conclu. Un modèle qui a beaucoup intéressé le président de l’Angola, tout comme le témoignage de Jean-François Monod, jeune agriculteur qui en a défendu les valeurs. «Nous avons des contrats, nous savons qu’ils sont honorés et notre production vendue. Par ailleurs nous avons le choix de la diversification sur nos exploitations ce qui nous assure une linéarité sur nos revenus».

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«Je suis très impressionné par ce que j’ai vu et entendu. Notre pays est en zone tropicale et nous sommes également un pays potentiellement agricole mais il nous manque le savoir-faire et les investissements. L’agriculture, aujourd’hui, requiert beaucoup de professionnalisme. Travailler avec une houe ne suffit pas», a relevé le Président angolais. «Nous avons observé votre organisation, et nous allons travailler pour, un jour, atteindre ce niveau de professionnalisme. Un pays est indépendant quand il mange ce qu’il produit». «Nous sommes persuadés que l’Angola a un gros potentiel. Arterris a toujours été ouvert sur le monde. Si vous souhaitez une collaboration économique, nous sommes à votre disposition. L’Afrique est un continent d’avenir grâce à un potentiel important économique et démographique. Nous serons ravis de pouvoir vous vous aider», l’a assuré Régis Serres.

Le président angolais ne pouvait partir sans le sacro-saint cassoulet, d’autant, l’a assuré P. Maugard que «s’il devenait le plat national d’Angola, cela ferait du pays, le champion du monde de foot».

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