Fily, Yiriba, Sita, Fakourou, Niamanton, Gouroussa, Finkolon,…tous ces prénoms avaient un contenu, du sens, une signification avant l’arabisation pardon l’islamisation de nos contrées survenue à l’issue de la bataille que nos ancêtres animistes ont perdu face aux conquérants Almoravides.
En abandonnant nos prénoms au détriment des prénoms arabes ne sommes-nous pas en train de confondre culte musulman et culture arabe ? En effet, les arabes de l’époque du prophète Mohammed, paix et bénédiction de Dieu sur lui, avaient des noms, des prénoms et des surnoms qui leurs étaient propres. Ce n’étaient pas les mêmes que les romains de leur époque par exemple, car les noms sont une illustration des éléments qui font la culture d’un peuple. Omar Ibn Al Khattab s’appelait donc Omar avant l’avènement de l’Islam et continua de s’appeler Omar après sa conversion à l’Islam. De même Abu Bakr (surnom qui signifie «le père de la chamelle») était appelé comme ça par le prophète lui-même, paix sur lui, que ce soit avant ou après le commencement de la révélation. Par le comportement de ces deux illustres compagnons, que Dieu les agrée, ces deux noms sont entrés dans l’histoire musulmane et font donc aujourd’hui partie de la culture islamique. Mais il est bon de noter que l’Islam n’a pas demandé aux compagnons de changer leur nom ou surnom ! Il n’y a pas de prénoms dit musulmans et surtout par opposition des prénoms qui seraient non musulmans ! Les prénoms font partis des éléments de culture qui sont compatibles avec l’Islam. Encore aujourd’hui, un nombre trop important de musulmans confondent le culte et la culture. Si la culture est l’ensemble des habitudes et coutumes d’un ensemble de personne, le culte est l’ensemble des pratiques rendues par un groupe pour adorer, honorer ou vénérer une divinité ou un être, et en Islam pour adorer Dieu l’Unique, le Seul digne d’être adorer. Ainsi du temps du prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, les nouveaux convertis à l’Islam devaient abandonner leur ancien culte (l’adoration des statues et des idoles) tout en gardant de leur culture tout ce qui était compatible avec l’Islam, comme leur langue, leur façon de manger, de s’habiller etc.., Et cette distinction entre culte et culture était très claire pour eux.