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Le Premier ministre, Moctar Ouane, a rencontré les leaders politiques, hier : « La classe politique a un rôle de 1er plan dans notre démocratie et une place centrale dans les réformes politiques et institutionnelles »

Hier, mercredi 10 février 2021, dans l’après midi, le Premier ministre, Moctar Ouane, chef du gouvernement malien, a rencontré les responsables de la classe politique malienne. L’ordre du jour de cette rencontre de haut niveau portait sur la « concertation autour des réformes politiques et institutionnelles ». Au cours de cette rencontre, le Premier ministre, Moctar Ouane, a fait savoir que la « classe politique a un rôle de premier plan dans la promotion de notre jeune démocratie et une place centrale dans les réformes politiques et institutionnelles. Les réformes politiques et institutionnelles ne sont pas le fait d’un effet de mode, mais une nécessité en raison de l’obsolescence que nous observons dans nos pratiques de tous les jours. Il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes qui nous gouvernent ». Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué qu’il présentera devant le Conseil national de transition (CNT), le 19 février 2021, le Plan d’action du Gouvernement de la Transition (PAGT).

Le Premier ministre, Moctar Ouane, avait à ses côtés, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Lt. Col. Abdoulaye Maïga, le représentant du ministre de la refondation de l’Etat chargé des relations avec les institutions, Abraham Bengaly. Outre les membres du gouvernement, plusieurs leaders politiques ont pris part à cette importante rencontre dont le président de l’ADEMA PASJ, Tiémoko Sangaré, le président des Fare Anka Wuli, Modibo Sidibé, le Président du PARENA, Tiébilé Dramé, le Président du RDS, Younouss Hameye Dicko, le président de l’UDD, Tiéman Hubert Coulibaly, le vice-président de l’URD, Pr. Salikou Sanogo, le secrétaire général du RPM, Baber Gano, Mamadou Traoré du parti UNION, Jeamille Bittar du M5-RFP, Amadou Aya de la CODEM.

Dans ses propos introductifs, le Premier ministre a remercié les responsables politiques d’avoir accepté son invitation. «Aujourd’hui, nous faisons honneur à la démocratie, celle qui se nourrit de dialogue et se fortifie dans la concertation. Aujourd’hui, nous célébrons la République, celle qui rime avec inclusivité et convergence. Aujourd’hui, par cette rencontre, nous réaffirmons notre engagement collectif à relever les défis qui assaillent le Mali, notre navire commun, héritage légué par nos illustres devanciers. Votre présence signifie votre claire conscience que notre pays a besoin de tous ses enfants pour répondre aux attentes légitimes de son peuple. Ma conviction demeure intacte et je la réaffirme ici avec force : la classe politique a un rôle de premier plan dans la promotion de notre jeune démocratie et une place centrale dans les réformes politiques et institutionnelles que nous attendons tous avec impatience », a déclaré le Premier ministre, Moctar Ouane.

Avant d’ajouter ceci : « Les réformes politiques et institutionnelles ne sont pas le fait d’un effet de mode, mais une nécessité en raison de l’obsolescence que nous observons dans nos pratiques de tous les jours, dans le service que nous rendons aux usagers ainsi que dans l’inadéquation entre nos actes et les espérances de nos concitoyens.  Il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes qui nous gouvernent ainsi que les menaces qui pèsent sur les vertus qui guidaient nos relations sociales et nous valaient admiration et respect au-delà des mers et des océans. Qu’est-ce qui n’a pas marché pour que nous en soyons là ? Que faire aujourd’hui pour que tout aille mieux ? Que faut-il surtout faire pour que les générations montantes soient, comme nous le fûmes, fières de l’héritage et puissent mettre en accord le souhaitable et le possible » a-t-il dit.

Selon le chef du gouvernement, des réponses seront trouvées dans les semaines et mois à venir. Aujourd’hui, de plus en plus, dit-il, l’horizon se dégage. « La Transition a achevé son architecture institutionnelle avec l’installation du Conseil national de Transition (CNT), organe devant lequel je vais présenter, le 19 février 2021, le Plan d’action du Gouvernement de la Transition (PAGT), conformément aux dispositions pertinentes de la Charte de la Transition. Notre ambition est d’accélérer la cadence pour nous hisser à la hauteur des espérances de notre peuple au niveau sécuritaire, sanitaire, politique, économique et social », a-t-il dit. Dans cette quête de mieux-être, ajoute-t-il, personne ne sera laissé sur le quai. Aux dires de Moctar Ouane, tout le monde doit apporter sa contribution à la réussite de la Transition.

«Une transition réussie signifie un climat politique apaisé, un environnement social serein, une économie qui se développe et un pays qui gagne. Je compte m’entretenir de manière plus détaillée avec vous sur toutes ces questions qui interpellent tous les acteurs, au-delà des régions, des religions, des ethnies, des obédiences politiques ou autres. Les défis qui attendent les Maliens sont à leur portée s’ils restent unis et font preuve de dépassement. Rien de grand et de durable ne peut se réaliser sans esprit de sacrifice. C’est à cela que je vous invite, que je nous invite nous tous », a conclu le Premier ministre. Après les propos introductifs de Moctar Ouane, les acteurs ont poursuivi leur rencontre à huis-clos pendant 4 heures de temps. Au terme de cette rencontre à huis-clos, des acteurs politiques ont accordé des interviews à la presse. Ainsi, la plupart d’entre eux ont invité les autorités de la transition à organiser les élections crédibles, transparentes dans le délai de 18 mois.

« Pour nous, classe politique, l’essentiel, ce sont les réformes politiques et institutionnelles, c’est également l’organisation des élections crédibles et transparentes acceptées par tous », a déclaré Oumar Ibrahim Touré, président de l’APR. Quant à Tiémoko Sangaré, président de l’ADEMA PASJ, il a invité les autorités de  la transition à se concentrer sur la sécurisation, les réformes institutionnelles et électorales indispensables pour l’organisation d’élections crédibles transparentes, correctes dont les résultats seront acceptés par tous. Pour sa part, le président du PARENA, Tiébilé Dramé a fait savoir que les réformes politiques et institutionnelles sont extrêmement importantes pour l’avenir institutionnel du pays, pour la stabilité du pays. Me Baber Gano, secrétaire général du RPM a attiré l’attention des autorités de la transition sur le délai de la transition à respecter.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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