L’alliance « Ensemble pour le Mali » (EPM) a tenu, le samedi 12 janvier, ses premières assises autour des thèmes «Révision de la Constitution du 25 février et Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger». La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre Chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga.
Par ces assises, l’alliance EMP a voulu apporter une contribution significative au projet de révision de la Constitution du 25 février à travers une analyse critique de la loi fondamentale à l’épreuve de 25 ans de gestion démocratique du pays et formuler des propositions d’amélioration y afférentes pour le confort de notre démocratie. L’objectif visé était d’engager des réflexions visant l’amélioration de la Constitution du 25 février.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Mahamat Saley Annadif a indiqué que le sujet de la révision constitutionnelle continue de susciter légitimement de nombreuses interrogations, préoccupations et parfois des passions. Toutefois, il a rappelé que les constitutions sont l’expression de la volonté des peuples à un moment précis de l’histoire. « Elles organisent aussi bien le pouvoir que la consécration des droits et des libertés individuelles et collectives des citoyens », a-t-il ajouté.
Selon le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, la révision de la Constitution est devenue une exigence pour le pays pour trois raisons essentielles dont l’une d’elles est l’engagement pris par l’Etat à constitutionnaliser des éléments essentiels de l’Accord pour la paix et la réconciliation pour pouvoir les rendre opérationnels, institutionnaliser également la diversité territoriale démographique du pays dont le Mali tire sa force, sa diversité et son unité. « La révision est devenue incontournable. Nous devons essayer de conduire les processus les plus inclusifs possibles. C’est pourquoi, les consultations seront reprises dans les jours à venir avec les organes politiques et différentes entités de la société civile », a promis le chef du gouvernement.
Le président de l’EMP, Dr Bocary Tréta, pour sa part, a déclaré qu’il va s’engager à faire en sorte que les engagements pris par le gouvernement, à savoir l’organisation du referendum constitutionnel au mois de mars et les élections législatives au mois de mai, soient une réalité. Il a ensuite salué le Premier ministre pour son accompagnement qui a perms de tenir l’organisation des présentes assises.
Notons que la rencontre a enregistré la présence des membres du gouvernement, des anciens Premiers ministres, les représentants des mouvements signataires, les représentants du corps diplomatique accrédité au Mali, les représentants des institutions et organisations internationales, des membres de l’EPM ainsi que des experts constitutionnels.
Bintou Diarra
Le Challenger