La sécurisation des personnes et leurs biens ; les réformes politiques et institutionnelles ; et enfin l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes sont les priorités que le gouvernement de la Transition s’est fixé. C’est en tout ce qu’a expliqué le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga lors de sa visite à la Maison de la presse en début de cette semaine.
Le 2ème volet est celui qui fait l’objet de beaucoup de commentaires. Pour le chef du gouvernement, les réformes politiques et institutionnelles seront inclusives. De l’élaboration du calendrier jusqu’à la tenue des élections, Choguel promet de respecter l’inclusivité qui, selon lui, voudrait dire la concertation des forces vives de la nation à chaque décision ou initiative importante. « Le calendrier que nous allons élaborer, nous allons le débattre avec uns et les autres pour voir les points de blocage éventuels, les lever ensemble pour aller vers des élections et minimiser les risques de contestation. », a rassuré l’ingénieur télécoms.
L’organe unique sera créé
Même si certains partis politiques s’y opposent, la création de l’organe unique de gestion des élections est le souhait de bon nombre de politiques et d’acteurs de la société civile malienne. Certains sont favorables à l’organe, mais s’inquiètent de la possibilité de sa création pour le reste de la durée de la Transition. A ce niveau, le Premier ministre rassure tout le monde. L’organe unique sera créé, selon lui, dans le délai aussi. « Il n’y a plus de débat. Il y aurait-il oui ou non un organe unique de gestion des élections ? La décision politique est prise, il y aura un organe indépendant qui va organiser les élections », a déclaré le premier ministre. Pour lui, la durée de la Transition sera respectée. « Les neuf mois qui restent, nous allons tout faire pour aller aux élections », a promis Dr Choguel Kokalla Maïga avant d’indiquer que l’échec de la Transition n’arrangera personne.
Les résultats du DNI, matière première pour préparer les Assises Nationales de la Refondation (ANR)
Les Assises nationales de la Refondation, une assise de plus ? Non, selon le premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Ces assises, à l’entendre, sont d’une importance capitale, car leurs résolutions seront exécutoires même après la transition. Il a également rassuré que ces ANR ne mettront nullement en cause les résolutions du Dialogue national Inclusif. A l’en croire, la matière première pour préparer les Assises Nationales de la Refondation (ANR), c’est les résultats du dialogue national inclusif (DNI), ceux de la conférence d’entente nationale et ceux des États généraux de la décentralisation. « Les résolutions des Assises nationales de la Refondation (ANR) qui auront la volonté de tous les Maliens seront obligatoires pour toute personne qui veut prendre le pouvoir au Mali », a précisé le chef du gouvernement de la Transition.
Boureima Guindo