Les bandits tentent toujours de saper les efforts consentis par les plus hautes autorités en matière de sécurité des personnes et de leurs biens. Dans le cadre de leurs actes de sabotage quotidiens, ils ont attaqué le poste de contrôle de la Gendarmerie de Zambougou, dans la nuit du lundi 02 au mardi 03 Avril 2018, aux environs de 19 heures.
Notons que la localité de Zambougou est située à quelques 200 Km de Bamako. Si l’on s’en tient aux informations fournies par les témoins, cette attaque ignoble a causé la mort d’un gendarme, adjudant-chef Amara Sogoba, et le poste de Gendarmerie a été incendié. D’aucuns n’hésitent pas à parler de la thèse d’un probable règlement de compte. Depuis un certain temps, la région de Ségou enregistre des attaques terroristes et celles des bandits armés qui sèment la psychose chez les communautés. Il nous revient que les circonstances de l’attaque restent floues, mais la piste d’un règlement de compte n’est pas à écarter. Certaines sources révèlent que ces derniers temps, le climat social est tendu entre les gendarmes de cette localité et les populations des villages environnants. Des sources signalent que les motocyclistes sont victimes de racket de la part de ces gendarmes.
Toute chose qui a engendré un climat de méfiance entre les agents et la population. Alors que ces deux parties doivent travailler main dans la main afin d’atteindre l’objectif fixé. Faut-il le rappeler, les plus hautes autorités à travers celles en charge de la sécurité des personnes et de leurs biens, ne ménagent aucun effort afin d’inciter la population à collaborer avec les forces de sécurité pour mettre hors d’état de nuire l’ennemi.
Des sources révèlent que ce lundi, 2 avril 2018, une scène d’altercation s’est produite entre les gendarmes et des motocyclistes, aux environs de 10 heures dans la matinée. Quelques heures seulement après cet acte, au début de la nuit, les bandits armés non identifiés, à bord de motos ont attaqué le poste, tuant du coup un gendarme et incendié le poste. Ces sources notent que l’attaque s’est produite au moment où les éléments du poste étaient tous réunis et causaient entre eux. Les bandits en s’approchant du poste ont fait des tirs non ordonnés. Face au danger, les gendarmes se sont mis à l’abri. Il nous revient que l’adjudant-chef Amara Sogoba, chef de poste, s’est enfermé dans le poste et les autres éléments se sont positionnés ailleurs. Les bandits ont défoncé la porte du poste et tiré à bout portant sur le chef de poste. Quelques minutes plus tard, ils ont abandonné les lieux. Des sources précisent que quelques instants après l’attaque, le gouverneur de la région de Ségou, Biramou Cissoko, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu sur les lieux pour s’enquérir des dégâts causés et s’entretenir avec les autorités coutumières, politiques et administratives de la localité.
Le bilan de cette attaque fait état de : un gendarmé tué, deux motos brûlées et deux Mercedes 190 criblées de balles. Lors de sa visite, le Gouverneur de Ségou a insisté sur la collaboration entre les forces de sécurité et les populations environnantes, en ce qui concerne l’information.
Tougouna A. TRAORe
NOUVEL HORIZON
