Le parlement malien a approuvé la loi de finances 2018 dont le montant global s’élève à 2330,778 milliards FCFA (environ 4,2 milliards de dollars), avec un déficit de l’ordre 373,153 milliards FCFA.
Selon le rapporteur de la commission des Finances, de l’Economie, du Plan et de la Promotion du Secteur Privé, Yacouba Michel Koné, «ce déficit sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et la mobilisation de l’épargne, à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor».
Ce responsable a expliqué devant les députés, que le budget 2018 met l’accent, entre autres, sur la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, sur la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM), et sur la Loi de Programmation relative à la Sécurité Intérieure (LPSI).
D’après la presse locale, l’opposition a qualifié le déficit budgétaire d’exorbitant et a rejeté, pour d’autres raisons également, ce budget 2018 qui ne serait ni «sincère» ni «réaliste».
En novembre dernier, une mission du Fonds monétaire international (FMI) qui effectuait une visite de travail à Bamako, du 29 octobre au 12 novembre, a laissé entendre, dans un communiqué clôturant son séjour, que «le budget 2018 soumis au Parlement est en ligne avec l’objectif de consolidation budgétaire du programme et de convergence vers la norme de déficit régional de l’UEMOA de 3% d’ici 2019».
La mission du FMI affirmait aussi que «la croissance du PIB est restée robuste, à 5,3%, soutenue par de bonnes récoltes et de fortes dépenses publiques.
L’inflation a été modérée, bien en-deçà de la norme régionale. L’exécution budgétaire est conforme aux objectifs d’un déficit global de 3,5% du PIB et d’un déficit de base de 1,1 en raison de l’amélioration de la mobilisation des recettes et de l’exécution des dépenses en capital»,
Malgré la situation sécuritaire qui reste encore volatile dans le pays, les perspectives macroéconomiques ne sont pas au rouge. Le Mali s’est lancé ces derniers temps dans des actions visant l’attrait des investisseurs.
Source: agenceafrique