Le Parlement européen à Strasbourg va débattre sur la décision du gouvernement conservateur espagnol de légiférer pour interdire l’avortement dans le pays. Un projet contesté par l’opposition et une partie de la majorité dont certains membres demandent la suspension du projet.
Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg,
En Espagne, le Parti populaire veut interdire à nouveau l’avortement. L’opposition espagnole a choisi de porter la contestation au sein du Parlement européen explique donc Inaki Iraza Balbetia : « Le projet de loi a été présenté en Conseil des ministres, il n’a pas été retiré. Il va être contesté par une majorité de la population en Espagne, par l’Europe sociale et par le groupe socialiste ».
«Cela fait partie des sujets sur lesquels l’Europe a toujours eu une influence très forte»
Pour Pervenche Berès députée socialiste, il s’agit en effet de défendre des valeurs européennes : « On parle du droit de la femme à disposer de son corps. Cela fait partie des sujets sur lesquels l’Europe a toujours eu une influence très forte, rappelle-t-elle. Vis-à-vis des pays candidats, on a toujours regardé cette question de très près. Ce sont des sujets de société sur lesquels l’appartenance à l’Union européenne et le corpus de valeurs que représente le modèle social européen s’imposent indépendemment du caractère juridique de telle ou telle disposition ».
Le projet de loi du gouvernement conservateur espagnol est perçu au Parlement européen comme un sérieux retour en arrière. S’il aboutit, l’Espagne pourrait être suivi par d’autres pays comme la Pologne ou la Lituanie.
rfi