Dans Jeune Afrique de cette semaine, Tièbilé Dramé a publié une tribune dénommée « Quand le Mali se relèvera » dans laquelle il propose « une thérapie globale » pour « la refondation du Mali ».
Tièbilé Dramé pense que « d’importantes réformes institutionnelles s’imposent » au Mali actuel. Comme traitement de choc pour que le Mali se relève, il propose la suppression pure et simple du poste de premier ministre, l’élection du président de la république par le parlement et l’élection des gouverneurs de région.
Selon lui, l’élection des gouverneurs de région, dans leur globalité, devrait se faire par des assemblées régionales. Cela serait « une réponse démocratique pertinente aux préoccupations de libre administration exprimées par certains de nos compatriotes », défend-t-il.
Quant à l’élection du président de la république par le parlement, elle permettrait « à la fois d’équilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le législatif et d’économiser les dizaines de milliards consacrés tous les cinq ans à ce scrutin ». En outre, cette réforme pourrait également constituer un rempart contre « la personnalisation du pouvoir et les dérives de type monarchique ».
Puisque tout est à revoir, dans le nouveau Mali, Tièbilé Dramé voit, entre autres, des partis politiques regroupés pour « constituer des entités plus viables », une armée refondée et une justice reformée.
Mais le Président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) fait dépendre toutes ces formes à « un nouveau pacte national de paix et de bonne gouvernance » que l’Etat devra établir avec le peuple afin d’installer « une nouvelle ère de confiance et de cohésion entre toutes les composantes du Mali. »