Muhamadu Buhari, le nouveau président nigérian, a affiché aujourd’hui sa volonté de reprendre la main contre les islamistes de Boko Haram. Il a réclamé à ses pairs de la région le commandement de la future force régionale pendant toute la durée de « l’effort de guerre ».
Au-delà de cette volonté affichée, le sommet d’Abuja, qui réunissait les présidents des autres pays de la coalition – le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin -, a émis un certain nombre de recommandations. À commencer par la mise en place de manière effective de l’état-major de la force multinationale mixte à Ndjamena. Officiellement inauguré le 25 mai dernier, le siège du quartier général de la force n’est que temporaire. Environ 30 millions de dollars sont nécessaires pour l’installer dans des nouveaux locaux et l’équiper.
Les cinq Etats se sont ensuite engagés à déployer leurs soldats avant le 30 juillet 2015. La force sera comme prévu sous le commandant d’un haut gradé nigérian, le major général Buratai. Le commandant adjoint sera Camerounais, puis changera au bout d’un an. Quant au chef d’état-major, il sera Tchadien et, là aussi, une rotation aura lieu au bout de douze mois.
Reste à trouver les financements pour un déploiement durable de l’opération. Les chefs d’Etat du Bassin du lac Tchad et le Bénin en appellent à l’Union africaine, et sollicitent aussi l’appui de l’Union européenne, de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis. Ils ont enfin demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de montrer, dans une déclaration, son soutien à la lutte contre Boko Haram.
Source: RFI