Parlant des « hélicoptères frelatés », le président de la Rue publique n’a ni menacé de faire arrêter les personnes impliquées dans leur achat, ni de les sanctionner. Du moins, pas ouvertement.
Mais dans un tweet posté le 06 août dernier sur sa page, Yaya Sangaré, ministre de la Communication et, par dessus le marché, porte-parole du gouvernement s’est voulu plus royaliste que le Chef de l’Etat et le président de la Commission-Défense de l’Assemblée nationale.
Si le premier a, dans une interview accordée à notre confrère Jeune Afrique, constaté que ces deux hélicoptères sont « cloués au sol, faute de maintenance », le second, lui, s’est interrogé si « le Mali n’avait pas été floué », lors de l’achat de ces appareils.
Pour calmer, peut-être, l’indignation générale suscitée par ces deux déclarations, le ministre de la Communication semble aller vite en besogne en déclarant, sans sourciller, toutes les personnes impliquées dans cette sombre affaire seront identifiées et punies, conformément, à la loi.
« Le gouvernement du Mali rassure que suite sera donnée aux révélations faites sur l’achat des hélicoptères Puma. Toute la lumière sera faite, les responsables nationaux et extérieurs seront identifiés et punis, conformément, aux lois de la République, à la gravité des faits incriminés ».
Pour l’heure, ni le président de la Rue publique, ni le ministre de la Défense, ni le président de la Commission-Défense de l’Assemblée nationale, n’ont parlé de l’ouverture d’une enquête. Encore moins, de sanctions « conformément aux lois de la République ».
Cela s’appelle « aller vite en besogne ».
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé