Malgré le lancement d’un appel à candidature en vue de désigner un candidat interne à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, les partisans du président IBK au sein de camp de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ), ne désespèrent pas de voir l’ancien parti majoritaire soutenir le président sortant dès le 1er tour. Dans les colonnes de nos confrères de Jeune Afrique, le président du parti de l’Abeille et ministre des Ministres, Tiemoko Sangaré prévient que « « Si on ne trouve pas un candidat de consensus pour l’Adema, nous soutiendrons le président IBK ». Lui comme de certains cadres proches de Koulouba sont convaincus qu’aucun président ne pourrait satisfaire les critères édictés par le texte. Pour les autres, ils font fausse route.
Le mercredi 21 février, le bureau exécutif a pris la décision de trouver « un candidat de consensus et rassembleur » issu du parti l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ). Une dizaine de jours plus tard, un appel à candidature a été officiellement pour désigner le porte étendard du parti de l’Abeille pour l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. Malgré ce lancement les partisans du président IBK au sein de camp de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ), ne désespèrent pas de voir l’ancien parti majoritaire soutenir le président sortant dès le 1er tour. Dans les colonnes de nos confrères de Jeune Afrique, le président du parti de l’Abeille et ministre des Ministres, Tiiemoko Sangaré prévient que « Si on ne trouve pas ce candidat, nous soutiendrons le président IBK », affirme Tiémoko Sangaré, président de l’Adema-PASJ et ministre malien du Pétrole et des Mines. Le week-end dernier, celui-ci était dans son village Bazana, à quelques centaines de kilomètre au sud de Bamako, où il a tenu meeting avec sa base. Si l’Adema-PASJ décide finalement de soutenir IBK, ses militants poseront des conditions, assure le ministre. « Il faut que nous nous retrouvions dans le programme du président IBK, dans son plan de gestion du pouvoir et dans le rôle que nous aurons à jouer dans sa gouvernance », prévient Tiémogo Sangaré, qui compte tenir le congrès de son parti fin mars pour fixer ses militants sur la décision finale que prendra le parti.
Une lutte acharnée entre clans
Pour les autres, ils font fausse route. Dans un entretien accordé au journal “Les Echos” en novembre dernier, le candidat déclaré de l’Adéma/PASJ à la présidentielle de 2018, le maire de Sikasso, Kalfa Sanogo, avait mis en garde les “camarades” qui “jouent au dilatoire”. Une allusion clairement faite aux responsables du parti de l’Abeille, notamment les ministres qui veulent empêcher le parti d’avoir son candidat
“Certains camarades, manifestement, jouent au dilatoire pour qu’au moment venu, ils viennent dire qu’on n’a pas le temps de choisir quelqu’un et qu’il faut s’aligner derrière X ou Y. On les voit venir”, a mis en garde le maire de Sikasso dans un entretien accordé au journal “Les Echos”.
Et d’ajouter : “Comme cela ne s’est pas produit et j’espère que cela ne va pas se produire, le peuple Adema est un peuple suffisamment aguerri. Le peuple Adéma, depuis les dernières municipales, a dit : ça suffit ! Nous voulons avoir notre propre candidat. Et donc, c’est le peuple Adéma qui va bousculer et aller droit au but. Je suis convaincu de ça”.
L’ancien PDG de la CMDT rappelle qu’il est “membre fondateur de l’Adéma/PASJ. Les anciens le savent. Comme je ne m’agite pas, beaucoup de gens surtout la jeune génération se dit : il vient d’où celui-là en oubliant que je suis”.
Quant à sa désignation comme candidat de l’Adema à l’élection présidentielle de l’année prochaine, il est sûr de son choix. “Je ne vois pas cette perspective. Sincèrement. Vous avez suivi les élections municipales à Sikasso ? Quand il y a eu le résultat, c’est l’Adéma qui a applaudit en disant : ouf, on est sauvé. Un cadre du parti a même écrit un article paru dans la presse où il magnifiait Kalfa Sanogo en disant qu’il a donné espoir au parti. Je ne vois pas comment on peut choisir quelqu’un d’autre qui n’a presque personne derrière lui. A moins qu’on cherche d’autres critères qui ne soient pas ceux du rassembleur au niveau du peuple Adéma, mais entre quelques copains. Je ne me situe pas dans cette perspective de désigner quelqu’un d’autre”.
Les prochaines semaines s’annoncent chaudes dans le parti du président Alpha Oumar Konaré, surtout pour les ministres qui ne veulent toujours pas d’une candidature interne.
Rassemblés par Nabila Sogoba
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali