Le ministre de l’Economie numérique de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara, s’est entretenu le vendredi 14 novembre 2014 au sein de son département avec des responsables de la presse écrite, en ligne, orale et internationale. C’était autour du rôle attendu de la presse en cette période où l’épidémie d’Ebola sévit dans notre pays. Sans se substituer au département de la Santé et de l’Hygiène publique, le ministre Camara voulait juste appeler les hommes de médias à une certaine responsabilité en ces moments difficiles pour le Mali.

Le ministre de l’Economique de l’Information et de la Communication a expliqué que c’est une affaire sanitaire, d’information et de sensibilisation qui est devenue une grande cause nationale.

C’est pourquoi le gouvernement a décidé d’évoluer d’un palier dans les efforts pour faire face à la pandémie. Ce qui s’est traduit par la prise d’un certain nombre de mesures comme le passage unique désormais institué à la frontière guinéenne avec un contrôle rigoureux, sans complaisance.

Aussi, le gouvernement a décidé de créer un site d’isolement à Kourémalé (frontière guinéenne) d’ici le dimanche. Les mesures de santé seront renforcées au niveau des établissements sanitaires. La maladie a été décrétée cause nationale et appel a été fait aux imams, chefs de quartiers, villages de prier pour le pays. Une campagne virale sera lancée sur les sites internet, les radios et dans la presse écrite.

Le ministre a souligné que les frontières ne seront pas fermées pour éviter que des gens ne contournent cette mesure en profitant de la porosité.

Il a indiqué que le message du gouvernement est de ne pas banaliser la maladie, mais ne pas aussi la dramatiser. C’est pourquoi, dit-il, la transparence et la précision seront de mise dans les informations qu’il donne.

En ce qui concerne la presse, le ministre appelle les journalistes à donner l’information vérifiée, obtenue par voie officielle. Un véritable appel à la responsabilité que le ministre a tenu à faire à l’endroit des journalistes.

Pour le ministre Camara, la lutte contre Ebola est un combat qui se gagne ensemble. « Ebola est une maladie et non une fatalité ». Et le ministre ne doute pas qu’on peut bien vaincre cette maladie comme d’autres pays l’ont fait en l’occurrence le Sénégal et le Nigeria.