Le Ministre de l’agriculture Baba Moulaye est un homme heureux, aux termes d’un périple qui l’avait conduit lui et sa délégation dans les régions de Tombouctou, Ségou, Sikasso et Kita.
Baba Moulaye n’est pas un ministre de bureau. Cela est facile à constater au niveau de son département car il est toujours sur le terrain pour voir comment satisfaire les doléances des paysans. Pour le ministre qui a la lourde responsabilité de gérer un des secteurs les plus sensibles qui est l’agriculture, il faut se rendre sur le terrain pour savoir comment évoluent les cultures, Est-ce que le fait que la saison pluvieuse s’est installée avec un peu de retard cette année, va impacter sur les cultures ? Quelles sont difficultés auxquelles font face les producteurs ? Qu’est-ce que le département peut apporter en termes de soutien pour les aider à sortir des situations ?
Très à l’aise le ministre explique les aspects liés aux intrants‘’ nous avons retrouvé une liste de vingt une personne que nous avons réduite jusqu’à douze. Au moment où je vous parle nous sommes à huit des fournisseurs d’intrants. Là également il faudrait que je me déplace pour veiller à ce que nos intrants soient à destination : la destination légitime. Nous avons réduit la liste jusqu’à huit dans un souci de ne choisir que ceux-là qui sont en mesure de fournir nos intrants en temps réels, en qualité et en quantité surtout selon nos commandes.
Nous sommes aux alentours de 20 milliards de subvention et par rapport au coton, nous avons gardé le prix de 11.000F, le sac d’engrais et Dieu merci, cela a apporté un démenti par rapport à des choses qui avaient été racontées.
Le satisfécit
A Tombouctou, le ministre et sa délégation ont visité Niafounké, Goundam, Diré et Tombouctou. A la cité des 333 saints, qui est le 3è producteur du riz, ils se sont imprégnés des problèmes de sécurité. « je peux vous dire que dans l’ensemble, je suis un ministre satisfait, parce que malgré le retard que les pluies ont pris avant de s’installer, je peux dire qu’aujourd’hui que sur 70% d’hectares, le riz est en premier lieu et ça c’est important et le mais est déjà en train d’être consommé. C’est vrai que le mais destiné à la commercialisation, le producteur préfère toujours le laisser murir et sécher sur la parcelle, mais au jour d’aujourd’hui je peux vous rassurer que le mais aujourd’hui a atteint tout le niveau souhaité. Nous sommes aujourd’hui presque surs que les objectifs qu’on s’est fixés seront atteints. Il y a eu également beaucoup de retards qui sont liés à des situations particulières qui sont souvent d’abord politiques mais aussi techniques. Nous avons des paysans actifs qui n’ont pas toujours attendu, qui ont préféré prendre les intrants d’une manière ou d’une autre avant que l’intrant de subvention ne soit mis en place et ce qui a permis également de combler ce retard. Les engrais de fond le (DAB) sont déjà utilisés partout et tous les producteurs en ont suffisamment. Les engrais d’accompagnement sont en train d’être distribués aussi.
Pendant son séjour à Ségou, le ministre a fait cas d’une situation technique qui a failli causer des problèmes entre le département et l’office du Niger et le producteur. Parce qu’il y avait cinq mille et quelques tonnes d’engrais qui devaient être distribuées et qu’ils voulaient vraiment avoir sous forme de caution, c’est-à-dire les fonds d’achats ; et ils n’étaient pas d’accord sur le système déboucheurs, qui est la distribution parfois électronique. ‘’Nous avons échangé et nous sommes sortis satisfaits. Ils ont pris un engagement ferme qu’aucun mouvement ne verra le jour à Ségou parce que nous avons eu ensemble à parler un langage de vérité. Et nous sommes sortis également de cette réunion en tenant compte du fait que le système de distributions électroniques qu’on appelle déboucheur est un système qui permet d’assainir les cas de fraude. Donc ils sont d’accord avec moi que nous allons réfléchir. Nous maintenons le système et après nous verrons quelle disposition prendre.
Par rapport aux subventions
Le ministre a été clair. La subvention est pour le moment en place pour soutenir, mais la subvention à vie n’est pas une garantie. Une fois qu’il n’y a plus de subvention on ne peut plus parler de fraude, parce que dans tous les cas, le producteur c’est de sa poche qu’il va payer ses intrants au prix du fournisseur. Si vous entendez parler de fraude c’est parce qu’il y a de l’argent qui arrive de quelque part et ça j’avoue qu’ils sont préparés psychologiquement. Pour Baba Moulaye, Il faut réfléchir à quel genre de subvention il faut nous apporter. De toutes ces questions il est ressorti une satisfaction générale avec l’office, le producteur, les exploitants de l’office.
Des infrastructures fatiguées dont les camions de drainages, les camions d’irrigations ensuite les petits camions secondaires ont été notées à Tombouctou. Des études ont été faites qui aujourd’hui ressortent le besoin d’à peu près cinq milliards et demi pour résoudre ces différents problèmes. Les échanges que nous avons eus les producteurs sont rassurants. Nous avons des possibilités d’étendre les parcelles c’est-à-dire d’agrandir la surface exploitable mais ceci supposerait forcement une amélioration nette des infrastructures. Au niveau de culture, c’est acceptable et dans le cadre du changement climatique, le ministre a attiré l’attention qu’il est fort probable que les choses changent le temps parce que on peut dire qu’ils ont eu suffisamment de pluie et ils ont été, eux, en avance sur les saisons passées.
A Kita en ce moment, il faut dire que le niveau de culture, sur l’ensemble du territoire est acceptable. « Nous avons promis d’aller à 11 millions de tonnes de céréales et toutes les données techniques, les informations, les encadrements et aussi le producteur que nous avons en possession nous permettent de dire que cet objectif ne va pas au-delà de nos capacités.
Nous avons aussi parlé d’atteindre 800.000 tonnes de coton. Là également, l’objectif c’était un million de tonnes. Mais nous avons dit que techniquement ceci n’était pas une chose facile et que le président il a dit un million de tonnes à l’horizon. Un million de tonne à l’horizon cette année on s’est fixé après 800.000 tonnes contre 670.000 tonnes l’année passée. Nous pensons là également que selon la base des informations que nous avons des producteurs, nous allons être aux alentours de 800.000 tonnes. Et je préfère dire toujours les choses telles que je les perçois mais je souhaite vraiment atteindre 800.000 tonnes et je peux vous garantir que nous serons au tour de 800.000 tonnes ; ça c’est très important. Et je peux également vous dire que par rapport aux autres cultures : Le niébé, le mil, le sorgho, tout se passe bien dans l’ensemble
Bref, dans l’ensemble, le ministre estime que cette campagne prévoit de très bons rendements, de très bonnes choses, mais nos statuts nous ont permis de comprendre qu’il y a beaucoup de situations qui sont à corriger et qu’il faut rapidement corriger en attendant la campagne à venir. Pour lui, « nous ne resterons éternellement en campagne parce que nous allons finir avec la campagne ordinaire que tout le monde connait pendant la saison de pluie et à la grande saison il y aura aussi ce qu’on appelle les cultures maraîchères qui sont aussi d’une importance capitale dans les 41% qui représentent l’agriculture dans le bien de notre pays.
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