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Le Mali « se réserve le droit de recourir à la légitime défense » contre la France

Accusant la France de soutenir militairement les groupes armés et de violer l’intégrité de son territoire, le Mali a déclaré ce mardi, à l’ONU, se réserver le droit de recourir à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies et à la lettre n° 444/MAECI en date du 15 août 2022 du Gouvernement du Mali au Conseil de sécurité, si la France continue à porter atteinte à sa souveraineté.

A l’ONU ce mardi, lors de l’examen par le Conseil de Sécurité des Nations Unies du Rapport trimestriel du Secrétaire Général sur la situation au Mali, pour la période du 03 juin au 19 septembre 2022, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, est revenu sur la situation sécuritaire de son pays et a réitéré les accusations du Mali contre la France.

Pour Abdoulaye Diop, il est surprenant que, dans le cadre du récit factuel, le rapport du Secrétaire général ait passé sous silence la saisine du Conseil de sécurité par le Mali le 15 août 2022, pour ce qui concerne les tentatives de déstabilisation et les violations répétées de l’espace aérien par les forces françaises.

« Ces actes d’agression d’une extrême gravité, qui constituent une violation de la Charte des Nations Unies et du Droit International, ne doivent pas rester sans suite », a insisté le diplomate malien.

Actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France

C’EST POURQUOI, A-T-IL AJOUTÉ, « LE MALI RENOUVELLE SA DEMANDE D’UNE RÉUNION SPÉCIFIQUE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ, QUI LUI DONNERA L’OCCASION DE PRÉSENTER LES PREUVES CONCRÈTES DES ACTES DE DUPLICITÉ, D’ESPIONNAGE ET DE DÉSTABLISATION DE LA FRANCE À L’ENCONTRE DU MALI, Y COMPRIS LE PARTAGE DE RENSEIGNEMENTS ET LE LARGAGE DE MATÉRIELS MILITAIRES AU PROFIT DES ORGANISATIONS CRIMINELLES, QUI SONT À L’ORIGINE DE L’INSÉCURITÉ ET DES VIOLENCES CONTRE NOS POPULATIONS CIVILES QUI ATTENDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ QU’IL ASSUME SA RESPONSABILITÉ PRINCIPALE DU MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES ».

Prenant à témoin l’opinion publique nationale et internationale qui « doit être édifiée sur les causes de l’insécurité, de la déstabilisation et de l’expansion du terrorisme dans le Sahel« , le Mali a dénoncé la guerre par procuration qui lui est imposée tout comme les manœuvres et entraves à la tenue de la réunion spécifique. En tout état de cause, le Mali a déclaré « se réserver le droit de recourir à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies et à la lettre n° 444/MAECI en date du 15 août 2022 du Gouvernement du Mali au Conseil de sécurité, si la France continue à porter atteinte à la souveraineté du Mali, à son intégrité territoriale et à sa sécurité nationale ».

Toujours à cette assise, le ministre Diop a jugé subjectif le rapport du secrétaire général de l’ONU qui, selon lui, n’a pas pris en compte les progrès réalisés par le Mali sur le plan politique, sécuritaire et judiciaire.

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