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Le Mali : quand l’histoire se répète !

Les historiens disent que quand l’histoire se répète, l’originale est toujours plus reluisante que la copie. Dans cette tragédie-comédie du pouvoir sans fin au Mali, est-ce  cela est  une réalité ? Jugez- en vous-mêmes ?

militaire drapeau malien francais accord

Le 23 février 2010 : libération de M. Pierre Camatte. Quatre islamistes présumés détenus par les autorités maliennes avaient été jugés et relâchés nuitamment après une parodie de procès au tribunal de la Commune III du District de Bamako. Provoquant une crise diplomatique entre le Mali d’un côté, l’Algérie et la Mauritanie de l’autre, les deux pays maghrébins ont rappelé leur ambassadeur à Bamako.

Le 09 décembre 2014 : libération de M. Serge Lazarevic. Quatre terroristes présumés, accusés de terrorisme, d’association de malfaiteurs, de prise d’otages et de séquestration et d’assassinat, sont échangés sans jugement.

Dans les deux cas, on nous dit que la France ne négocie pas avec les terroristes mais qu’elle utilise tous les moyens de l’Etat conforment à ses valeurs.

Quelles sont ces moyens ? Est-ce le chantage ? La pression diplomatique ? Ou le déni de justice ?

Comme disait Nicolas Machiavel : « en politique, le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal ».

La parole nous a été donnée pour déguiser notre pensée mais en certaines circonstances il faut dire  la (sa) vérité quoi que cela puisse vous en coûter.  Comme je suis esclave de ma liberté, je vais m’hasarder à dire le fond de ma pensée sur la libération de M. Serge Lazarevic.

Depuis que les maîtres du monde ont décidé de diviser notre pays au motif que notre Etat ne peut pas sécuriser son territoire, et qu’il constitue une menace permanente pour la sécurité mondiale, le Nord est devenu une zone de non-droit.

Pouvons-nous leur en vouloir ? Je pense que non ! Car c’est à nous de comprendre que chaque pays est responsable de sa propre sécurité. Le Général DE GAULLE nous a dit de façon claire et nette : « la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts ». Oui quand l’intérêt de la France est en jeu,  on peut violer les lois sans qu’elles crient, on peut même s’appuyer sur les principes, qui finissent bien aussi par céder. Ni âme, ni conscience, ni regard. On oublie ou on sous-estime. Je peux dire on méprise même !

Dans cette histoire il y a eu du chantage, de la pression diplomatique et même du déni de justice.

La France est venue en janvier2013, avec Serval, au nom des valeurs universelles pour nous sauver. Dans une guerre, la seule chose dont on soit sûr, c’est que rien ne se passera comme prévu, d’une Armée libératrice, elle est devenue une Armée d’occupation. Notre gouvernement est mis sous tutelle, notre Armée contrôlée dans ses faits et gestes.

Par exemple, lorsque notre ex ministre de la Défense dit que beaucoup de nos amis ne veulent pas que nous ayons une Armée digne de ce nom, il n’a pas tort. Car, lorsque notre État-major a compris que pour gagner cette guerre asymétrique contre les terroristes, qu’il n’a pas besoin du nombre mais de la qualité a voulu former des forces spéciales, il a été en empêché, par tous les moyens de l’Etat français conforment à ses valeurs. Il a été aidé dans cela par notre débrouillard de la déchéance et son équipe mixte du défaitisme et de la trahison qui veut sauter du passé à l’avenir sans avoir besoin du présent et de passer de la défaite à la victoire sans passer par la guerre. Cette clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes et de mauvais généraux… se ruaient à l’usurpation en même temps qu’à la servitude…

Notre cher IBK, Mister Myself dans sa politique générale du moment, empêtré dans des affaires frauduleuses de toutes parts, qui oublie même souvent qu’il est un chef, et qu’il a un Etat courba l’échine pour sauver son trône. D’abord il se débarrassa de tous ses collateurs avisés et avertis qui gênait la France.

L’ambassadeur de France au Mali a demandé et obtenu, la tête de son Conseiller Spécial à la Communication M. Sambi Touré, ce patriote intraitable, qui servait son pays avec honneur et dignité, son patron avec loyauté. Comme on le dit si bien, pour un ambitieux, le plus court chemin de l’amitié à la réussite, c’est la trahison.  Un beau matin au nom de la raison d’Etat, il fut sacrifié sur l’autel de la trahison, son seul tort s’est d’avoir été le promoteur du grand quotidien Info-Matin, qui publia un bel article du journaliste Sénégalais M. Babacar-Justin-Ndiaye sous le titre : « Partition du Mali, le plan Français : Quand le sauveur Devient le Bourreau », dans son N° 5393 du mercredi 01 octobre 2014.

Avec les informations à (partager sur le plan intérieur et extérieur) de la menace du coup d’Etat permanent, et des mouvements de rue pour le chasser du pouvoir, notre cher Président envoie en France, son fils Karim Keita, le Président de la Commission des Commissions et des Commissionnaires  pour négocier la levée des sanctions financières contre son régime avec une simple note d’intention du gouvernement malien évoquant la saisine de la justice contre les personnes incriminées dans les rapports d’audits. La suite nous la connaissons !

Dans ce marché de dupes, qui gagne perd, on ne peut pas ne pas se réjouir du fait d’avoir sauvé la vie de M. Serge Lazarevic, mais on ne peut pas aussi ne pas s’indigner de la libération de M. Mohamed Aly Ag Wadoussène, le bourreau du surveillant de la maison centrale d’arrêt de Bamako M. Kola Sofara. Mais aussi et surtout du renforcement d’AQMI, sur tous les plans. A qui profite le crime ?

Les djihadistes qui considèrent la guerre sainte comme une obligation ne vont jamais changer. Pour eux, la tromperie et le mensonge sont autorisés dans trois cas de figure dans l’islam : Pour régler un différend entre deux parties ; avec les femmes ; et pour faire le jihad : «  Quel que soit le lieu ou le moment, quiconque craint des tourments (venant de non musulman) peut se protéger en donnant le change ». (IBN KATHIR).

Pour ces gens, Il existe deux formes de foi : celle du cœur et celle des actes, alors pour arriver à leur fin, ils utilisent la taqiya (stratégie de dissimulation) et mettent en garde : « que le croyant ne prennent pas pour alliés des infidèles. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux ». (Source Coran Verset 3-28 pour justification)

Alors pourquoi cette illusion actuellement entretenue au Mali comme politique de sécurité ? Pendant combien de temps encore allons-nous assister à ce spectacle démagogique et à cette impuissance politique ?

En effet, après un an à la tête du Mali, l’observateur le moins avertit se rend compte d’une évidence implacable : jamais Présidence n’a suscité autant de questionnements sur le fonctionnement d’un Etat réduit à sa plus simple expression. Deux cent quatre-vingt milliards de FCFA détournés en une année de gestion contre trois cent quatre huit sous ATT en sept(7) ans. Le virus du laisser-aller et de la négligence coupable est passé par là, la fidélité à son principe de zéro sanction.

Malheureusement, nous devons encore patienter en attendant qu’on tire les marrons du feu. Grace à l’étrange illusion qui fait croire à beaucoup que l’arrêt stérile de la vie peut devenir fécond, que le néant va, tout à coup, engendrer le renouveau et que les canards sauvages sont les enfants du bon Dieu.

Mon cher IBK, le Président que 77% de maliens ont choisi pour sa rigueur, sa vision, sa lucidité, son sens de l’Etat et de l’intérêt général, voici ce que dit Victor Hugo : « un jour vient où les traites sont odieux même à ceux qui profitent de la trahison ». On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment.

Les esprits irrésolus ne suivent presque jamais ni leur vue ni leur sentiment, tant qu’il leur reste une excuse pour ne pas se déterminer. Au Mali d’IBK, où la magie politique fait que personne n’est responsable de rien même pas lui IBK.

Mon cher Président, dans la mesure où un simple mortel peut incarner un grand pays, DE GAULLE  a été la France. Écoutez ce qu’il disait : « Il fallait que la France ne cédât jamais sur la question de son indépendance, en quelque occasion qu’elle fût posée. Un pays qui fait la moindre concession sur ce point est perdu. C’est pourquoi, aussi cher que cela nous ait coûté, aussi pénible que m’eût été, j’ai toujours répondu par une gifle aux gifles que me donnaient Roosevelt ou Churchill ».

Alors n’utilisez pas vos jumelles à l’envers, payez votre dette, vous qui voulez juger ATT, pour haute trahison afin qu’un jour proche vous ne soyez obligé de quitter la scène discrètement, sur la pointe des pieds, et qu’il ne vous dise ah, « ZOOBRIN » :« Daignez-vous ressouvenir de moi dans la petite église des honnêtes gens ». Bernis.

  1. MARIKO BAKARY                    

 

France.

Source: Autre presse

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