Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pourrait autoriser l’armée burkinabè à pourchasser les groupes jihadistes jusqu’en territoire malien où ils se replient après leurs attaques meurtrières, a-t-il annoncé dimanche.
« Il ne sera pas question que l’on vienne tuer impunément au Burkina puis trouver refuge tranquillement au Mali, sûrement pas. Donc cela fera partie des choses que nous devons regarder dans les jours à à venir », a déclaré M. Keïta devant la presse à Ouagadougou, en présence de son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Vendredi, douze soldats burkinabè ont été tués dans une attaque jihadiste contre un détachement de l’armée basé dans le nord du Burkina Faso, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne. « Leur mobilité (des groupes jihadistes, ndlr) d’une frontière à l’autre est évidente et tout ce que nous pourrons faire en matière de mutualisation (…) nous le ferons », a indiqué le président malien, qui s’exprimait depuis l’aéroport international de Ouagadougou où il a fait escale en provenance du sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest à Abuja (Nigeria), pour « témoigner sa solidarité » au peuple burkinabè après le « lâche assassinat » des soldats burkinabè.
Le Mali lutte toujours sur son territoire contre des groupes jihadistes, qui avaient occupé le nord du pays en 2012 avant d’être dispersés par une intervention internationale, toujours en cours.