(Agence Ecofin) – Les banques commerciales peuvent de nouveau faire des transactions sur les titres du Mali, en attendant que l’admission du pays sur le marché des titres publics de l’UEMOA se matérialise concrètement. Cependant, la question des arriérés à payer est à suivre.
Le Mali est de nouveau autorisé à intervenir sur le marché des titres publics de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette évolution, apprend-on, est l’une des conséquences de fait, de la levée des sanctions imposées contre le pays par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’UEMOA.
Mais les premières émissions de titres du pays devront être confirmées. Sur le calendrier prévisionnel des activités sur le marché des titres pour les mois de juin et juillet 2022, il n’y figure pas encore. Une situation qui peut évoluer, avec l’intégration « d’éventuels changements », selon des sources au sein de l’Agence UMOA-Titres qui organise les activités dans ce secteur. Mais en attendant, les implications pour les banques de l’UEMOA sont diverses.
Celles qui détiennent les titres du Mali sont de nouveau autorisées à se faire refinancer sur le marché interbancaire, soit à travers des pensions livrées (contrats de cessions et rétrocessions de titres), soit par les mécanismes de refinancement de la Banque centrale (BCEAO). Et les banques maliennes qui détiennent des titres, même d’autres pays, peuvent désormais aussi se faire refinancer.
Le Mali devrait rembourser 346 milliards $ sur le marché des titres publics en cette année 2022, et a déjà manqué à plusieurs de ses obligations dans ce sens, depuis le début de l’année. Compte tenu du contexte dans lequel ces défauts sont survenus, il n’est pas clair si la Banque centrale adoptera des mesures spécifiques qui permettront au pays de payer progressivement ses arriérés.
Source: agence ecofin