Le second tour des élections législatives s’est déroulé ce dimanche après avoir été retardé de trois semaines. Le vote a eu lieu malgré la pandémie de coronavirus et l’enlèvement du leader de l’opposition, Soumaila Cissé.
Selon les autorités du pays, 216 cas de Covid-19 ont été recensés au Mali, où la maladie a officiellement fait 13 morts.
Le Premier ministre, Boubou Cissé, a défendu la tenue du second tour des élections législatives, affirmant que c’est une chance de ramener le pays à la stabilité.
“Les mesures de sécurité et d’hygiène que nous voulions mettre en place sont en place. Il est évident que nous serons très vigilants tout au long de la journée, pour que les mesures de prévention du COvid-19 soient respectées”, a déclaré le Premier ministre malien à la sortie de son bureau de vote.
Les élections législatives devaient avoir lieu en 2018, mais elles ont été reportées plusieurs fois en raison de l’insécurité notamment.
L’armée malienne se bat contre plusieurs djihadistes dans le nord du pays depuis 2012.
On espère que les députés nouvellement élus approuveront les changements apportés à la Constitution pour apaiser les tensions politiques.
A Bamako, la capitale, les marchés, les mosquées et les transports en commun n’ont pas désempli, selon l’Agence France-Presse (AFP).
Le vote prévu jusqu’à 18 h – heure locale et GMT – s’est déroulé également dans les localités de Ségou, Mopti (centre) et Gao (nord), ont dit des témoins à l’AFP.
La majorité de la classe politique soutient le maintien du scrutin plusieurs fois reporté.
L’enjeu est de taille, car il s’agit de renouveler un parlement dont le mandat devait s’achever en 2018 et faire avancer l’application de l’accord de paix d’Alger.
Le premier tour du scrutin, qui a eu lieu le 29 mars, a été marqué par des enlèvements de présidents de bureau, le vol et la destruction d’urnes.
Sur les 147 sièges de députés, 22 ont été pourvus au premier tour. Parmi les élus, Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition.
Il a été enlevé le 25 mars alors qu’il était en campagne. Des négociations sont menées pour sa libération, selon son parti.
BBC