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Le Mali dissuadé d’acquérir des hélicos de combat français «Gazelle»

Après sa récente participation au Salon des forces spéciales françaises à Bordeaux, le président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale, l’honorable Karim Kéita a invité, en fin avril, le patron d’une société française, Aérotec, spécialisée dans la livraison et la modernisation d’hélicoptères de combat, pour renforcer la puissance de frappe aérienne des armées. Paul Rossini, c’est son nom, était à Bamako et avait rencontré des experts du ministère de la Défense avant de présenter l’expertise de sa société devant la commission Défense de l’Hémicycle, le jeudi 30 avril 2015. La société Aérotec a, selon son Directeur général, non moins ancien pilote d’hélicoptère de combat, une expertise  dans la révision générale des appareils et véhicules militaires mais aussi dans la modernisation de différents aéronefs pour les combats.

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Grâce à des projections d’images, Paul Rossini a expliqué que les hélicoptères Gazelle sont les mieux adaptés à l’environnement malien. Il a mis l’accent sur les équipements en vision de nuit qui permettent aux appareils de pouvoir poursuivre leurs opérations même après le coucher du soleil. Des jumelles spécialisées sont également utilisées pour doter le pilote et les troupes à bord de forces de frappe avec une grande précision dans l’obscurité, tous feux éteints pour mieux surprendre l’ennemi.

L’honorable Karim Kéita s’était alors dit convaincu par les performances des hélicoptères Gazelle.  Une Gazelle équipée, avait-il expliqué, coûte à peu près 3 milliards F CFA. Avant de rappeler que c’est avec des hélicoptères Gazelle que les forces spéciales françaises sont intervenues  avec succès  au Mali en janvier 2013 pour stopper l’avancée des jihadistes au-delà de Konna. Et c’est à bord d’un de ce type d’appareil que Damien Boiteux a été tué dans le nord du Mali. L’honorable Karim Kéita de reconnaître qu’il n’y a pas d’armée sans   » vecteur aérien  » et le Mali a des efforts à faire pour renforcer sa capacité aérienne dans le contexte actuel et surtout dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire.

Il faut signaler toutefois que certains interlocuteurs du Mali, comme pour divertir, dans le cadre des négociations pour l’équipement de nos forces de défense, se seraient montrés réticents à livrer des Gazelle pour suggérer des hélicoptères Airbus comme étant  » plus adaptés…  »

Si les forces Serval ont eu un grand succès avec les hélicoptèresGazelle qualifiés des plus adaptés par l’expert Paul Rossini, pourquoi alors ces  » partenaires  » conseillent-ils plutôt des hélicoptères Airbus, après avoir renchéri les coûts des Gazelle comme pour dissuader des efforts pour leur acquisition? Une réticence à collaborer à l’équipement de l’armée malienne ? Pour quel intérêt ? L’avenir nous le dira.

                     Bruno Djito SEGBEDJI

 Source: L’Indépendant
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