Notre pays entend se renforcer résolument dans la lutte contre le narco-terrorisme. A cet effet, il vient de passer commande de six avions A-29 Super Tucano, à la faveur du Salon de l’aéronautique ouvert hier au Bourget à Paris. Ces appareils, qui ont fait leur preuve sur d’autres théâtres d’opération sont décrits comme étant les mieux adaptés à la situation au Sahel.
Le contrat qui a été passé entre le Mali et le constructeur brésilien Embraer (troisième avionneur mondial) comprend le soutien et la formation des pilotes et des mécaniciens. Le constructeur a annoncé une centaine de commandes passée avec plusieurs pays.
Dans le site du Bourget 2015, le plus grand salon de l’aéronautique, qui s’est ouvert, hier lundi 15 juin, il est fait mention d’une commande de six avions A-29 Super Tucano pour le Mali. Selon le site » la République du Mali a passé une commande pour 6 avions légers d’attaque Super Tucano A-29 d’Embraer. Le contrat a été signé par le ministre de la Défense malien, Tiéman Hubert Coulibaly et Jackson Schneider, président d’Embraer Defense & Security « .
Le contrat en question comprend le soutien et la formation des pilotes et des mécaniciens au sol. Ces avions d’attaque seront utilisés pour de la formation avancée, de la surveillance et des missions de sécurité intérieure. Le contrat s’inscrit dans le cadre de la reconstruction des Forces armées maliennes (FAMA), indique-t-on.
Le Super Tucano est en service dans dix armées de l’air au monde, notamment au sein de l’US Air Force (Etats-Unis pour des missions d’attaque au sol. Sur les 210 commandes fermes passées pour cet appareil, l’industriel brésilien en a déjà livré 190, précise-t-on.
L’Embraer Super Tucano est doté d’une turbine PT6 A68C de 1.600 ch. Il file à plus de 500 km/h. Il peut emporter des armes de 12.7mm, des canons de 20mm, des roquettes et des armes guidées laser (légères) sous ses ailes. Il a été vendu à plus de 160 unités à des pays africains et sud-américains.
De sources aéroportuaires, ces avions présentent de nombreux avantages : vitesse, endurance, puissance de feu et maniabilité hors pair. Les armements qu’ils peuvent mettre en œuvre sont largement suffisants pour mettre en déroute des bandes armées ou des véhicules légers.
Mais à la différence d’un F16, ou d’un Rafale, qui tirent leurs armes à plusieurs kilomètres de distance, les avions anti-guérilla imposent d’intervenir à proximité immédiate de l’adversaire, car la portée des armements utilisée est limitée.
Abdoulaye DIARRA
