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Le maintien de la paix en RDC et ailleurs sur le continent

Les missions africaines de paix font face à de nombreuses difficultés notamment en RDC où la force de paix de l’Afrique australe a entamé son retrait de ce pays.

La force d’Afrique australe, la SAMIDRC, avait pris le relais d’un déploiement de la Communauté d’Afrique de l’Est et de la Brigade d’intervention de la Monusco, présente en République démocratique du Congo depuis plus de vingt ans.

Un peu plus d’un an après son déploiement, les dirigeants de la SADC ont annoncé un « retrait progressif » de leurs soldats de la RDC.

Cette décision a été prise après plusieurs incidents, notamment la mort de trois soldats tanzaniens dans l’explosion d’un mortier, en avril 2024.

« Une guerre qui n’est pas la nôtre »

Puis, fin janvier, dix soldats sud-africains et trois soldats malawites sont morts dans des affrontements avec des rebelles du M23, lors de la bataille de Goma.

La perte de ces soldats a fait la une des journaux en Afrique australe, suscitant une large réprobation de la part de l’opinion publique.

Le Malawi a été le premier à annoncer l’arrêt de son déploiement en RDC au début du mois de février. Cette décision a été largement saluée par des Malawites tels qu’Antony Manda.

« Bravo au président pour avoir pris cette décision. Nous avons mené une guerre en RDC qui n’est pas la nôtre. Ces soldats devraient donc rentrer chez eux » assure Antony.

Chiukepo Mwale, un autre citoyen malawite, est du même avis. Pour oui, « il n’y a aucune raison pour que nos soldats soient là. »

Entre-temps, l’Afrique du Sud avait déployé des troupes et du matériel militaire supplémentaires en RDC, malgré le tollé soulevé dans l’opinion publique à la suite de la mort d’une dizaine de soldats.

Le retrait de la Monusco était par ailleurs demandé depuis plusieurs années par le gouvernement congolais et, à la fin de l’année 2024, le président Félix Tshisekedi avait insisté pour qu’elle se retire complètement.

Sur la Monusco, écoutez, en cliquant sur la vidéo, ce que Martin Kobler qui a dirigé la Monusco de 2013 à 2015 disait à la DW en février 2025. Sous sa direction, à l’époque, les casques bleus de la Monusco avaient pu chasser le M23 après que celui-ci eut pris le contrôle de la ville, en 2012.

Interview exclusive avec Martin Kobler

Problèmes de financement

Chimwemwe Tsitsi, expert en relations internationales basé au Malawi, estime qu’outre les règles d’engagement qu’il faut repenser, ces missions de paix, notamment celles présentes en RDC, sont aujourd’hui confrontées à des problèmes de financement.

« D’une manière générale, le financement des missions de maintien de la paix n’a pas cessé de diminuer » explique l’analysteIl donne l’exemple de 2014, l’Onu avait  dépensé alors environ 6,4 milliards de dollars « mais en 2024, ce montant est tombé à environ 2,7 milliards de dollars ».

Chimwemwe Tsitsi pense que « le manque de financement et l’engagement des bailleurs de fonds traditionnels occidentaux pour les missions de maintien de la paix, notamment en faveur de la RDC, pourraient également être l’une des causes de cette situation, outre le tollé général suscité par la mort des soldats de maintien de la paix impliqués en RDC ».

La mission de la SADC au Mozambique (Samim) est, quant à elle, toujours active dans la province instable de Cabo Delgado, dans le nord du pays.

L’Afrique du Sud, le Malawi, la Tanzanie, le Botswana, l’Angola, la Namibie, le Lesotho et le Zimbabwe fournissent des troupes, des équipements militaires et un soutien logistique au Mozambique qui tente de vaincre l’insurrection des groupes extrémistes depuis 2021.

En Gambie les choses se passent bien

Selon Alex Vines, responsable du programme Afrique du groupe de réflexion Chatham House, basé à Londres, la Gambie a connu plus de succès. Les soldats de la paix du Sénégal, du Ghana et du Nigéria ont maintenu la mission de la Cédéao dans le pays depuis 2017.

Au Mali, cependant, la mission de maintien de la paix de l’Onu, la Minusma, a été forcée de quitter le pays en 2023.

Quant au Soudan, autre pays en crise, Chimwemwe Tsitsi, expert en relations internationales, estime que ce pays est oublié, car il n’y a sur place aucune intervention des Nations unies ou de l’Union africaine.

Les soldats du Rwanda, de l’Egypte, du Ghana et de l’Ethiopie figurent parmi les contributeurs les plus réguliers de troupes, de policiers et d’experts militaires aux missions des Nations unies en Afrique, au Moyen-Orient et dans d’autres parties du monde, selon l’expert.

Source : DW
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