Le lieutenant-colonel Isaac Zida a été nommé Premier ministre de la transition ce mercredi 19 novembre 2014 par décret présidentiel par le président de la transition, Michel Kafando.
Dans un décret lu au palais présidentiel de Kossyam, ce 19 novembre 2014, le lieutenant-colonel Isaac Zida a été désigné comme celui qui occupera les locaux du Premier ministre sis à Koulouba.
En rappel, le lieutenant-colonel Zida est celui qui a pris le pouvoir le 31 octobre 2014 après le départ de l’ancien président Blaise Compaoré. Selon la Charte de la transition, il doit composer un gouvernement de 25 membres qui prend en compte les jeunes, les femmes et les syndicats. La composition de l’équipe gouvernementale sera en principe dévoilée ce 20 novembre, selon le programme officiel.
Dans le discours qu’il a prononcé en tant que Chef de l’Etat, le 16 novembre 2014 à l’occasion de la signature de la Charte de la transition, le lieutenant-colonel Zida avait assuré que l’armée n’allait pas confisquer le pouvoir et qu’elle travaillerait à renforcer la confiance que commençait à lui témoigner la population.
« Je reste convaincu qu’en lieu et place des soupçons de confiscation du pouvoir par l’armée que nous entendions ici et là au début de ce processus, s’est définitivement installé dans les esprits des uns et des autres une confiance que nous allons travailler à renforcer dans les jours à venir. Vos Forces de Défense et de Sécurité sont patriotes et républicaines et elles le demeureront« , avait-il dit.
Le Premier ministre, selon la Charte
Le Premier ministre de la transition est celui qui remplace le Président de la transition en cas d’empêchement constaté par le Conseil constitutionnel.
C’est sous la direction du Premier ministère que sera également créée la Commission de la réconciliation nationale et des réformes, laquelle devra traiter des questions de vérité, justice et réconciliation nationale, de réformes constitutionnelles, politiques et institutionnelles, de réforme électorale, des finances publiques et respect du bien public et de la gestion des médias et de l’information.
A noter que les membres du gouvernement de la transition ne seront pas éligibles aux élections législatives et présidentielle qui seront organisées à la fin de la transition, selon la Charte de la transition.
Source: burkina24.com