Le Monde raconte les dérives du légionnaire qui avait été sanctionné en janvier pour avoir posé lors de l’opération Serval au Mali, arme au poing, le visage dissimulé par un masque à tête de mort.
L’image avait suscité une vive polémique en janvier dernier. On y voyait un soldat français, membre de l’opération Serval, au Mali arborant sur son visage un masque à tête de mort inspiré par un jeu vidéo, Call of Duty.
Une photo qui avait valu à ce légionnaire, le brigadier Thorsten d’être sanctionné
Il semblait en effet impossible pour l’Institution militaire, pour le pouvoir politique de laisser penser que les soldats français puissent arborer au Mali autre chose que le visage du pacificateur, Et c’est la suite de cette histoire que raconte Le monde. De retour à Orange, dans sa caserne, en février l’homme commence à boire, à utiliser pas mal de médicaments. Il déserte. Quelques jours en mai. Puis une deuxième fois en juin et finit par être radié de la Légion.
Il poursuit alors sa descente aux enfers
Hospitalisé sept fois en psychiatrie les semaines suivantes, jusqu’à ce jour de novembre, le mois dernier, où il achète sur internet une kalachnikov démilitarisée, inutilisable donc et entre avec dans une pharmacie pour réclamer trente boite de Valium. Arrêté trois heures plus tard, il vient d’être jugé, condamné à 3 ans de prison avec sursis. Il est depuis reparti en Suède, son pays d’origine.
Et c’est finalement toute l’histoire de ces hommes, au passé souvent bancal, récupérés par la Légion Etrangère que raconte cet article. Ces hommes à qui l’engagement militaire offre à la fois une nouvelle identité et un objectif. Un cadre, une structure qui s’est évaporé un jour de juin dernier pour le légionnaire Thorsten. D’après Le Monde, l’Armée a souligné qu’elle ne croyait pas à un lien entre sa dérive et la sanction qu’elle lui avait infligée après la photo.
Source : le monde