La revendication par la Côte d’Ivoire d’une partie de la zone pétrolière partant du bassin de Tano jusqu’au Jubilee Oil field, la frontière maritime entre les deux pays, refait surface.
En vue de trouver une issue négociée à ce différend territorial maritime, des officiels ghanéens et ivoiriens se sont réunis à Accra le 12 novembre 2013. La délégation ghanéenne a été conduite par Alhaji Inusah Fuseini, le ministre ghanéen des Terres et des Ressources naturelles et celle de la Cote d’Ivoire avait à sa tête, Son excellence Bernard Ehui–Kotouna, l’ambassadeur de la Cote d’Ivoire au Ghana.
De l’issue de cette rencontre, le chef de la délégation ghanéenne a fait savoir que les deux pays ont convenu de constituer un comité de 14 experts dont sept par pays afin d’aider à déterminer les coordonnées géographiques frontalières d’avant l’indépendance du Ghana. Le comité est par ailleurs chargé d’examiner les données enregistrées par les experts coloniaux britanniques avant leur départ et après que le Ghana ait obtenu son indépendance.
Alhaji Fuseini espère par ailleurs que le comité technique pourrait se retrouver en juin 2014 pour énoncer un plan devant permettre au Ghana et à la Cote d’Ivoire de résoudre ce différend frontalier maritime.
En dehors de cette rencontre et en revenant sur ce différend frontalier maritime aux enjeux importants, Steve Manteaw, un spécialiste en questions pétrolières et le président de la Plateforme de la société civile du pétrole et du gaz au Ghana espère que les deux pays vont parvenir à un consensus. Toutefois en cas d’impasse, Manteaw pense que les deux pays peuvent recourir à des traités internationaux pour délimiter leur frontière maritime commune.
Et justement à propos de cette dernière option, le ministre Alhaji Inusah Fuseini prévoit que le Ghana peut soumettre l’affaire à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) ou aller à la Cour permanente d’arbitrage de La Haye.
Rappelons que sur les deux pays, le Ghana a été le premier pays à avoir annoncé la découverte d’un gisement de pétrole dans la zone maritime qu’il considère comme une partie intégrante de son territoire. A l’opposé, la Cote d’Ivoire a dans un passé récent revendiqué qu’une portion de cette même zone pétrolière fait partie de son territoire et qu’elle a aussi découvert du pétrole en cet endroit.
Selon des données, le site pétrolier litigieux entre les deux pays est censé contenir environ 2 milliards de barils de réserve de pétrole et une autre de 1,2 billion de pieds de gaz naturel.